L’association, qui a soufflé en 2011 sa troisième bougie, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin sur la voie du soutien
à la création d’entreprises.

Trois ans déjà que Réseau Entreprendre Guyane œuvre pour le développement économique de la région en favorisant la création d’entreprises ou la reprise de sociétés. Trois années durant lesquelles une quarantaine d’entreprises ont ainsi pu voir le jour, générant la création ou le maintien de près de cent vingt emplois. Parce que le leitmotiv de Réseau Entreprendre Guyane, à l’instar du réseau national, c’est avant tout la création d’emplois. Et « pour créer de l’emploi, créons des employeurs » reprend le directeur de l’association, Boris Rotsen. « D’ailleurs, les porteurs de projet doivent être conscients de l’intérêt sociétal que constitue la création d’une entreprise. C’est même un critère de sélection. »

Fort d’une quarantaine de membres, tous chefs d’entreprises en Guyane, Réseau Entreprendre Guyane accompagne ainsi des porteurs de projets en leur accordant un prêt d’honneur à 0%, remboursable sur cinq ans avec un différé de dix-huit mois. « Mais attention, nous ne sommes pas un guichet à subventions, poursuit Boris Rotsen. L’Etat, l’Union Européenne ou encore la Mission Guyane du CNES nous confient des fonds dans le but d’aider à la création d’entreprises porteuses d’emploi. Nous essayons donc de faire ce que les banques ne font pas, sans pour autant nous substituer à ces dernières. De plus, le prêt accordé par Réseau Entreprendre Guyane, entre 15.000 et 35.000 euros selon les projets, peut servir dans certains cas d’effet de levier auprès des banques pour l’obtention de crédits plus importants. »

En trois ans, Réseau Entreprendre Guyane a donc aidé des porteurs de projets, tous secteurs confondus, de Chanthala et Meth Sissounol, co-gérants de la Champignonnière de Guyane (prêt de 35.000€) à Hamilton Marcel pour le développement de son entreprise de carrosserie à Rémire (30.000€) ou encore le glacier Jean-Michel Léandre (Le Paradis des Glaces, 30.000€). Des lauréats qui ont pu par ailleurs bénéficier des conseils précieux de la part de l’ensemble du réseau. Car pour les adhérents, il s’agit avant tout d’un engagement sociétal vis-à-vis de la Guyane, de la satisfaction de participer à une association qui vient en aide aux porteurs de projet. Reconnue d’utilité publique, l’association vit essentiellement grâce aux cotisations privées même si, à titre exceptionnel, elle peut bénéficier de certains financements publics comme dans le cadre du plan Corail en l’occurrence.

Après trois ans d’existence, c’est l’optimisme qui prime chez les adhérents. « Lors du premier séminaire stratégique du réseau (en octobre 2011, ndlr), nous nous sommes fixés comme objectif l’accompagnement de 150 projets et la création de 450 emplois sur les trois prochaines années, conclut, confiant, Boris Rotsen. En trois ans, nous avons déjà réussi à être identifiés par les chefs d’entreprises et les décideurs institutionnels. Nous voulons désormais faire partie des acteurs incontournables à consulter dans le cadre de la création d’entreprises. Pour ce faire, notre objectif est de rassembler 80 adhérents en 2012. » A bon entendeur.