Charlotte Parez est chargée de mission sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au Medef.

Elle s’est rendue ce mois-ci en Guadeloupe pour aborder la lutte contre les agissements sexistes au travail.

Bilan de son intervention.

Vous étiez en visite en Guadeloupe du 8 au 10 octobre…

Charlotte Parez : Oui, en effet.

Le Medef a remporté en juillet 2018 un appel à projet lancé par l’Etat sur la prévention et la lutte contre les agissements sexistes et les violences sexuelles au travail.

Afin de répondre à cet appel le Medef a organisé le 13 juin une grande journée de mobilisation nationale sur le sujet. 

La deuxième phase du projet est de déployer dans un maximum de territoires des actions sur ce thème.

J’ai donc eu la chance de me rendre en Guadeloupe où, en plus d’aborder ces thématiques, je suis intervenue de manière plus large sur les sujets qui sont portés au Medef National sur l’égalité professionnelle. 

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Depuis le 1er janvier 2019, la loi impose à l’employeur de prendre certaines mesures pour prévenir et mettre fin aux cas de harcèlement sexuel. Quelles sont-elles ?

L’employeur doit prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de prévenir ces faits, d’y mettre un terme et de les sanctionner :

  • Il a une obligation générale de sécurité vis-à-vis de ses salariés et il doit afficher sur les lieux de travail les textes du code pénal qui concernent le harcèlement sexuel et le harcèlement moral.
  • Dans les entreprises d’au moins 20 salariés, le règlement intérieur doit rappeler ces textes.
  • Depuis 2018, la loi impose à tout dirigeant ayant au moins cinquante salariés de mettre en place des procédures appropriées de recueil de signalements.
  • Dans les entreprises dotées d’un CSE ce dernier doit désigner un référent CSE en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes.
  • Pour les entreprises d’au moins 250 salariés, un deuxième référent doit être désigné en sus.

À l’occasion du dernier G7, la France s’est engagée à proposer en 2020 une loi pour l’émancipation économique des femmes…

Lundi 26 août, Marlène Schiappa a dévoilé les grands axes de ce projet de loi :

  • inciter les banques à soutenir les créatrices d’entreprises
  • mettre en place un système de quotas de parité dans les entreprises
  • faciliter la reprise d’activité des femmes
  • améliorer la place des femmes dans les métiers d’avenir
  • multiplier par cinq les pénalités infligées aux partis politiques qui ne respectent pas la parité

Comme pour la mise en place de l’Index de l’égalité salariale en 2018, le Medef contribuera à ce nouveau projet de loi en participant à la concertation menée par le gouvernement.