Jean-Claude Florentiny représente Géodis. Cet acteur global affirme sa présence en Martinique et compte bien influer sur les mutations en cours dans le secteur, pour le bien de tous. Rencontre avec un homme de dialogue et d’action.

Capture d’écran 2013-07-18 à 20.26.33 Quelle place occupe Geodis Wilson dans le paysage de l’économie maritime locale, mais aussi globale ?

Geodis Wilson est la filiale “Freight Forwarding” du groupe Geodis. Nous sommes un transitaire et assurons les liaisons Mer et Air dans le cadre du transport de marchandises. Cette activité représente 36% des revenus du groupe et emploie 6 000 personnes à travers le monde. Geodis appartient à 100% à la SCNF.

En Martinique, notre équipe est composée de 30 personnes, sur les 65 présentes, au total, aux Antilles-Guyane. Nous sommes un opérateur de poids, au cœur de l’économie maritime. Le transport est l’une de ses composantes les plus cruciales.

Par vos missions, comment impactez-vous le secteur ?

Je suis directeur du Développement Antilles- Guyane et Grandes Antilles. J’ai donc pour mission de développer le business inter-île, via un réseau de correspondants. Par définition, je m’intéresse à toutes les actions, initiatives et politiques visant à dynamiser les échanges dans le bassin caribéen et donc les opportunités commerciales pour notre groupe.

Nous sommes engagés de manière forte au sein du GAT Transport, le “cluster” du transport et de la logistique mené par Sandra Casanova. Nous pensons que c’est un outil formidable pour fédérer le secteur, qui dépasse les enjeux de notre groupe.

Je suis aussi président du Syndicat des transitaires et commissionnaires en douane de la Martinique. Au sein du syndicat, nous menons une veille attentive sur les éléments ayant un impact sur nos conditions d’exercice et de développement.

Quel serait, selon vous, un axe majeur d’accélération de la croissance du secteur ?

Nous avons besoin de lignes régulières adaptées au tissu économique local, sur des bases tarifaires permettant d’être compétitifs. C’est un avoir de base sur lequel construire notre économie maritime. Nous devons le renforcer, maintenir les acquis et continuer à le développer et à innover.

Force est de constater également que nous, opérateurs, avons encore trop tendance à travailler chacun de notre côté. Nous avons besoin de repenser nos relations, de les refonder sur des valeurs d‘ouverture et de confiance. La mutualisation doit dépasser les rives de nos îles, pour une véritable intégration business tout au long de la chaîne de valeurs qu’empruntent nos clients. Cela demande de repenser nos outils logistiques, d’imaginer un fonctionnement en plate-forme, de moderniser et d’ouvrir nos systèmes d’information. Nous devons prendre toute la mesure de la Grande Caraïbe.

Capture d’écran 2013-07-18 à 20.27.50Comment appréciez-vous la qualité des infrastructures portuaires locales ?

Nous avons des infrastructures de qualité suffisante. Bien sûr, il faut les maintenir et les faire évoluer. Mais, pour accélérer le secteur, il faut absolument associer le savoir-faire et le faire-savoir. Nous avons besoin d’une démarche plus volontariste dans la mise en avant de nos atouts. Nous péchons sur notre Marketing et notre Communication. C’est une donnée clé dans l’équation de la croissance du secteur.