La SARA a un nouveau directeur : Philippe Guy. Il est aux commandes de l’entreprise qui gère importation, raffinage, stockage et revente des produits pétroliers aux Antilles-Guyane. Philippe Guy vient de Chine où il était depuis trois ans directeur adjoint de raffinerie. Ses trente année d’expérience lui ont appris qu’avant de collaborer, écouter est essentiel. Des valeurs qu’il a reconnues dans la SARA, à l’écoute des consommateurs et du territoire, ouverte sur l’avenir. 

Quels sont les faits marquants de votre parcours ?

Philippe Guy : Avant la SARA, j’ai occupé onze postes dans sept pays différents. Ma formation est pluridisciplinaire, après un diplôme obtenu à l’École Nationale des Arts et Métiers et un DEA métallurgie, j’ai d’abord été, pendant une dizaine d’années, ingénieur spécialisé en logistique et stockage du carburant pour le ministère de la Défense. En 1991, j’ai été agrégé en gestion. En 1993, je suis devenu chef de département dans une raffinerie Elf, en France. Enfin, au début des années 2000, j’ai abordé un métier nouveau : l’optimisation des productions, achats-ventes pour une zone de raffinage sur un marché donné.

Pourquoi avoir rallié la SARA ?

Je cherchais à me réorienter vers une structure à taille humaine, où le travail en équipe permet de voir plus tôt et plus vite le résultat de nos actions. La SARA, c’est quatre sites sur trois départements français d’Amérique (Martinique, Guyane, Guadeloupe) avec des spécificités et des besoins auxquels l’entreprise doit répondre. Son premier principe est donc l’écoute, pour comprendre ce que consommateurs et collectivités attendent de nous. Son second principe : des projets concrets doivent voir le jour.

Comment ces projets prennent-ils forme ?

En Martinique, la SARA prend en compte le manque d’eau potable, elle qui en consomme 25 à 30 tonnes par heure quand de l’eau industrielle suffirait. Si notre métier est raffineur, il consiste à transformer de la matière. C’est pourquoi nous pensons utiliser l’eau de mer, désalinisée grâce à un système performant d’osmose inversée.

Pour aller plus loin (la SARA est une entreprise qui s’engage) le projet prévoit la création d’énergie électrique à partir d’une ferme solaire. Et ce, en partenariat avec les entreprises qui fournissent l’eau potable, parce qu’elles possèdent une expertise en terme de traitement de l’eau supérieure à la nôtre. Ce projet, inscrit dans le cadre de la transition énergétique (un axe majeur aux Antilles-Guyane) est aussi un projet industriel viable, générant de la valeur pour l’entreprise et répondant aux besoins des consommateurs d’eau.

Quid de la Guadeloupe et de la Guyane ?

En Guadeloupe, la SARA dispose d’un lieu de stockage d’hydrocarbures à proximité d’une centrale EDF. Notre réflexion est la suivante : si la SARA doit un jour faire de la transformation, sur une filière bio fuel par exemple, elle pourrait utiliser les cheminées d’EDF proches. Son voisin deviendrait ainsi son partenaire.

La Guyane, elle, se caractérise par une forte croissance démographie, en particulier à Saint-Laurent-du-Maroni. La SARA doit repenser son système logistique qui, aujourd’hui basé à Cayenne et à Kourou, est trop éloigné de cette zone de développement, et permettre aux consommateurs l’accès au carburant. La construction d’un système de stockage est un projet, ainsi qu’une solution de production d’électricité, dont les besoins vont croître également. En Martinique, la SARA produit déjà de l’énergie électrique, via deux turbines.

Comment définissez-vous la SARA ?

La SARA, c’est bien plus qu’une raffinerie. C’est avant tout une équipe de professionnels, 270 hommes et femmes, sans oublier les 300 sous-traitants qui travaillent chaque jour avec nous. Elle totalise quarante-cinq ans d’expérience et s’appuie sur trois valeurs : cohésion, engagement, exigence. Au niveau sociétal, la SARA s’investit, en allouant des budgets, en organisant des actions à destination des jeunes, de l’éducation, de l’insertion et de l’environnement, et en accueillant des stagiaires sur ses 3 sites. Elle s’implique dans le domaine de la sécurité, et offre notamment un solide partenariat à la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) sur les 3 DFA et au Tour cycliste de Guadeloupe.

Guadeloupe : 0590 38 13 13

Guyane : 0594 25 50 50

Martinique : 0596 50 18 94

rm-sara-communication@sara.mq