On ne le range dans aucun tiroir, on ne lui colle pas d’étiquette. D’abord, on l’écoute, et très vite on se fait happer par le refrain. Puis on commence à remuer, d’abord de façon imperceptible, et peu à peu on n’y tient plus, l’engourdissement corporel se dissipe et sans crier gare ça y est, on danse, on sourit, on est heureux. C’est l’effet Koshiz, genre d’onde irrépressible qui attrape aux tripes, remonte au cœur et, au passage, libère le rire.

Par Julie Clerc

Attention, écouter les sept compositions du premier Opus de Koshiz, Vent dans le dos, expose à un risque d’addiction. Ni vous, ni vos enfants, ne tarderez à connaître les textes de Lionel Cauchi par cœur. En témoigne la légendaire vidéo postée sur la page Facebook du groupe. Vous êtes prévenus.

Antidépresseur naturel 

Koshiz, c’est le nom d’un chef amérindien. C’est aussi, pour les cinq musiciens du groupe, une façon d’être au monde : tels une tribu. Baptiste, percussionniste, Line, bassiste, Grégory, guitariste, Alizé, choriste, et Lionel, chanteur compo-siteur, sont avant tout des amis, et ça se sent. Sur scène, il est affaire de générosité, leur langage est le partage. L’attention va au public, le groupe prend sa température, l’excite ou l’apaise selon le diagnostic. Ce groupe-là est un antidépresseur naturel à consommer sans modération.

Lionel, son leader, débarque en Guadeloupe en 2011 avec, dans ses valises, le désir d’une formation musicale. Quelques amitiés plus tard, une formule à trois musiciens naît, puis à cinq, « pour gagner en contraste et en musicalité », explique Lionel. Depuis, Koshiz produit un son frais et co-loré, une « pop métissée », selon les mots de son leader, alliage rond et euphorisant de reggae, pop et soul, le tout servi par des textes en français vibratoires. « J’ai envie d’écrire une musique qui se comprend vite, qui s’adresse au cœur plus qu’à l’intellect », souligne l’auteur.

KOSHIZEn français, ça sonne ! 

Lionel compose tout le temps, partout, comme on ouvre une soupape. Parce que là-haut, ça bouillonne. Il approche la musique à 16 ans, donne dans le blues « en chantant en yaourt » ironise-t-il, puis, plus tard, rencontre celle qui deviendra son épouse. Sa muse lui offre beaucoup, de la confiance en lui, mais aussi ses premiers textes, grâce auxquels il comprend l’essentiel : « chanter dans ma langue maternelle sonne aussi bien qu’en anglais. » Il fredonne, Lionel ;
une mélodie vient à lui, le processus de création débute par le son, et c’est peut-être pour cela que l’on se réveille parfois avec les refrains de Koshiz chevillés au corps, compagnons festifs du quotidien. « Si l’air n’accroche pas, je ne le retiens pas », confie le musicien. Car Lionel surfe à deux niveaux, propose une musique accessible et des propos plus complexes, apporte « une rythmique joyeuse sur des textes parfois lourds de sens ». Les accords mineurs vibrant de mélancolie ne réussissent pas à Koshiz, qui, définitivement, ne sait rayonner qu’en positif. Avec les notes accentuées comme couleur musicale, le groupe guadeloupéen a bouclé cet été une tournée dans le sud-ouest métropolitain, où les spectateurs se sont émus de cette formation qui, quitte à ne pas réussir à contenir son énergie, a la bonne idée de la partager.

Parce que personne (ados, adultes ou seniors) n’est à l’abri de l’émotion provoquée par Koshiz, le groupe poursuit son chemin et prépare le clip du morceau Maché koshi, sous le regard de son ange gardien, Michael Lauzis, consultant culturel et chargé de production chez Arteculture RE7. Et, qu’on se le dise, Koshiz appelle de ses vœux partenariats radio, dons et mécénat. Pour que la musique soit !

www.koshiz.e-monsite.com 

Tél : 0690 32 75 98 

Facebook : Koshiz