Helen Le Liboux, chargée de projet de développement urbain, responsable de la programmation et de la commercialisation, et Romain Pinaud, chargé d’opération, responsable de la réalisation des espaces publics, forment un binôme complémentaire au sein de la Direction de l’Aménagement et de l’Urbanisme de l’EPAG. Ils nous expliquent les enjeux et perspectives de l’écoquartier.

Propos recueillis par Eva Zonca

Quel est le positionnement de l’écoquartier en termes d’habitat ?

Le principe du projet est de promouvoir une autre vision du logement en Guyane, et de développer une image qualitative du logement social. La répartition des logements libres et aidés ainsi que la diversité architecturale proposée (maisons individuelles, maisons de ville, habitat collectif) ont été pensés pour assurer une cohabitation réussie des habitants du quartier. La mixité urbaine de l’habitat, des fonctions et des espaces publics, la création de structures génératrices d’emplois et d’activités favoriseront ainsi le vivre ensemble.

Quel est l’état d’avancement du projet ?

L’opération a été divisée en 3 phases opérationnelles.

Les travaux de la phase 1 ont commencé en octobre 2014 et vont s’achever en août 2016. Ceux de la phase 2 vont commencer à la saison sèche 2016, et les travaux de la phase 3, en 2018.

La première phase de l’écoquartier représente environ 600 logements, dont 60 lots destinés à accueillir des maisons individuelles qui seront commercialisés en fin d’année.

À ce jour, plus de la moitié des lots de la première phase ont été réservés par des promoteurs et des bailleurs sociaux. Les premiers permis de construire sont attendus au mois d’avril. Les premières constructions seront visibles dès la fin de l’année pour accueillir les premiers habitants début 2018.

Comment les promoteurs et bailleurs s’intègrent-ils dans ce projet ? 

La démarche de commercialisation de l’écoquartier cons-titue pour l’EPAG l’opportunité de faire évoluer les relations entre l’aménageur et les promoteurs. Il s’agit d’offrir une fenêtre de dialogue pertinente pour faire avancer le projet et les modes de conception des nouvelles constructions immobilières.

Plusieurs ateliers thématiques sur les matériaux locaux, l’architecture bioclimatique ou encore sur les performances énergétiques ont eu lieu dans ce sens avec les promoteurs et bailleurs sociaux engagés dans ce projet. Ces ateliers ont été l’occasion de déterminer le niveau d’ambition des préconisations urbaines, architecturales et paysagères : res-pect de la pente, architecture bioclimatique, utilisation des matériaux locaux (bois et brique de Guyane), gestion qualitative des stationnements, valorisation des jardins privatifs en cœur d’ilot, mesures d’économie d’énergie, confort thermique des logements, etc.

Nous souhaitons parvenir à un niveau de qualité élevé, mais réaliste par rapport aux capacités financières et techniques de l’ensemble des acteurs.

Plus d’infos www.epag.fr