Les missions de Dragon 971, Gilles Lombard, le chef de la base hélicoptère de la Sécurité Civile en Guadeloupe, ne les compte plus. Leur nombre augmente chaque année, propulsant la base Guadeloupéenne au quatrième rang national en termes d’activités de secours.

Par Nelly Bouveret

Pas prétentieux du tout, Gilles Lombard. Ce pilote hors pair appréhende sa mission comme celle de toute une équipe. De jour comme de nuit, munis de leurs jumelles de vision nocturne, les équipages de la Sécurité Civile 971 basée au Raizet/Les Abymes, volent au secours des Guadeloupéens et des touristes. Leur mission première : le secours à personne en danger, la vocation de Gilles Lombard. D’abord pilote dans l’armée, où il a été amené à intervenir pendant la guerre du Golfe, en Yougoslavie et en Somalie, il a ensuite intégré la Sécurité Civile : « J’ai troqué la combinaison verte pour l’orange », dit-il, tout sourire. Puis il cite les temps forts de sa vie de pilote en Guadeloupe, l’urgence des missions quotidiennes pour sauver des vies, le tremblement de terre de 2004, les cyclones, les évènements de 2009, Haïti dévastée en 2010… « 85% de notre activité consiste à sauver des baigneurs, des pêcheurs ou des plaisanciers en détresse. Nous intervenons également auprès d’accidentés de la route, de randonneurs perdus ou blessés en forêt et en montagne… »
Concrètement, l’équipage composé du pilote et d’un opérateur de bord assurant l’hélitreuillage, décolle pratiquement par tous les temps, « excepté en cas de masses nuageuses trop denses ou de vents violents » explique-t-il. « Appelés par le SAMU, les pompiers, le CROSS Antilles-Guyane ou la gendarmerie, nous sommes amenés à déposer des sauveteurs dans des endroits difficiles et à transporter au plus vite les équipes médicales sur place. »

Dernier recours
En 2015, Dragon 971 a effectué 1018 missions et secouru 986 personnes. Gilles Lombard, ses coéquipiers et les partenaires présents dans l’hélicoptère, tous conscients de leur responsabilité quant à l’issue de la mission, cherchent en permanence la satisfaction du devoir accompli, lorsqu’ils sont le dernier recours pour sauver quelqu’un d’une zone ou d’une situation dangereuse, en mer ou en montagne. En cas d’échec, l’issue peut être malheureusement fatale.

En chiffres
2002 – Création de la base hélicoptère de la Sécurité Civile en Guadeloupe.
560 km – C’est le rayon d’action du Dragon, qui couvre pratiquement toutes les Antilles, d’Haïti aux Grenadines.
3600 euros – C’est le coût de l’heure de vol du Dragon.