Présidente du Comité martiniquais du tourisme, Karine Mousseau dresse un bilan réjouissant de la dernière saison. En 2016, la Martinique a totalisé 878 860 visiteurs, soit 9,3% de plus que l’année précédente, avec une hausse accrue du tourisme de séjour. C’est le meilleur résultat de fréquentation depuis l’année 2000.

Propos recueillis par Marlène François

Les chiffres record de 2016 sont-ils le résultat d’une politique mise en place ? 

Karine Mousseau : Le contexte conjoncturel tend à privilégier la Martinique, une île de rêve ! Avec mon équipe, nous pratiquons une réelle politique d’attractivité qui s’appuie sur nos atouts majeurs : la Martinique est une île française, garante de sécurité et d’un système sanitaire développé. Elle représente aussi la “french touch” en matière de gastronomie. Un réel levier de développement touristique, valorisé d’ailleurs avec la dizième édition de “Martinique Gourmande” qui se déroule prochainement à Montréal et Québec.

Un autre projet “spiritouristique” (circuit reliant les diverses distilleries) vise à vendre la Martinique via son produit emblématique, le rhum. Les distilleries représentent un point d’entrée pour faire découvrir les autres atouts de la Martinique qui est aussi terre de belles rencontres, humaines et chaleureuses.

Est-ce un thème que vous souhaitez utiliser pour votre communication ?

Tout à fait. Les rencontres et le partage avec la population ont défini le positionnement de notre prochaine campagne de publicité. Le concept vise à montrer qu’en plus du soleil, de la plage et du ciel bleu (motivations premières des touristes), la Martinique possède un élément différenciant, le contact chaleureux de ses habitants. Nous travaillons à la réalisation d’un spot qui sera diffusé en 2018 afin d’asseoir ce concept unique sur les pays de la Caraïbe. Il n’a pas été choisi au hasard… des témoignages et enquêtes rapportent que l’accueil, l’intérêt pour l’Autre et le contact font partie de la personnalité des Martiniquais.

Le CMT a-t-il d’autres priorités ? 

Le tourisme représente dix pour cent du PIB de la Martinique. Score que nous pourrions largement doubler. Pour cela, nous ne négligeons aucun acteur, aucune dynamique, aucune opportunité. En termes d’investissement dans l’hébergement bien sûr et là, nous comptons toujours sur le dispositif mis en place avec l’Agence française de développement (et qui doit encore être validé par Bercy) pour permettre aux hôteliers de se désendetter et de rénover. La plaisance, le tourisme d’affaires et aérien en basse saison font partie des dossiers qui nous occupent.