Ghislaine Escobessa a passé 40 ans au sein du groupe Orange en Métropole en tant qu’assistante du directeur régional d’abord et responsable d’une équipe commerciale en relation service client ensuite. A deux ans de la retraite, elle décide de partager son temps et de valoriser son expérience auprès de la Banque alimentaire de Martinique. Et ce, dans le cadre du mécénat de compétences proposé par le dispositif Temps Partiel Sénior (TPS) mis en place par la Fondation Orange. Cet aménagement prévoit qu’un collaborateur puisse participer à des actions de solidarité en travaillant les dernières années de sa carrière au sein d’une association. Une mise à disposition gracieuse d’une ressource offerte par un salarié qui continue à être rémunéré par le groupe Orange.

Par Marlène François

Comment une carrière en Métropole se termine-t-elle en Martinique ?

D’origine martiniquaise, Ghislaine a toujours souhaité revenir sur l’île qui a vu grandir sa grand-mère et sa maman. Après quelques vaines tentatives de mutation, l’opportunité se présente fin 2015, lorsqu’elle découvre que le dispositif TPS lui permet de rejoindre une association en Martinique. Elle choisit la Banque alimentaire de Martinique avec qui elle signe une convention de mécénat pour deux ans, le temps d’arriver à la retraite. “Sur les conseils du service “Orange Avenir”, j’ai contacté le président de la Banque alimentaire qui recherchait une personne formée à l’organisation et à la communication. Mon parcours professionnel me permettait de répondre à sa requête… Et depuis juin 2016, j’ai rejoint l’équipe en tant que responsable de la communication interne et externe. Des fonctions – certes un peu différentes de ce que je faisais – mais basées sur le sens de l’organisation que je cultive depuis toujours”, confie-t-elle.

Un nouveau départ

Aujourd’hui, Ghislaine élabore la communication des collectes nationales, régionales vers les médias, rédige les argumentaires et communiqués pour les associations et incarne le lien entre la direction et les bénévoles. Après deux mois, elle avoue que cette étape se transforme en expérience de vie. Son implication dans l’association rend l’aventure très humaine. “Je me sens utile”, dit-elle. Et d’ajouter : “S’il s’agit d’une façon très enrichissante de finir ma carrière, cette étape représente aussi une transition entre le monde professionnel et la mise à la retraite, d’autant que je bénéficie d’un horaire aménagé en mi-temps”.

A la Banque alimentaire, sa collègue Monique Delric a suivi le même parcours à un an d’intervalle. Elle a aussi souhaité revenir au pays pour anticiper sa retraite et se rendre disponible pour l’association. Elle y prépare les commandes, inventorie, trie les denrées, entretient l’entrepôt… “Des actions qui donnent une dimension humaine à ma fin de carrière”, souligne-t-elle.