Si à l’analyse des agendas, les dirigeants constatent que leurs salariés sont accaparés par la gestion de la comptabilité, de l’informatique ou de la logistique au détriment du service aux clients, du développement des activités et de la mise en œuvre de la stratégie, il convient de revoir l’organisation de travail. Les dirigeants peuvent alors faire le choix de constituer une équipe responsable de la gestion de ces fonctions « back office », ou décider d’externaliser tout ou une par-
tie de ces activités à des experts.

 

Selon une étude du cabinet d’audit PriceWaterhouseCoopers (PWC), 63% des entreprises externalisent la gestion de leur paie. Il est intéressant de savoir pourquoi autant d’entreprises sont intéressées par l’externalisation.

L’externalisation des fonctions « back office » peut procurer de nombreux avantages. Tout d’abord, elle permet de recentrer les collaborateurs sur le cœur de métier de l’entreprise et cela en étant dégagés des contraintes liées à des activités qu’ils ne maitrisent pas totalement.

Ensuite, cela permet par une approche au « juste nécessaire » une adaptation rapide aux besoins de l’entreprise, primordiale en phase de croissance.

Enfin, le fournisseur de services avec lequel une société décide de contracter est un expert de son métier. Il cherchera comme dans tous secteurs d’activité à conserver ses avantages concurrentiels et sera plus à même de proposer rapidement des solutions innovantes et au meilleur niveau. Une telle dynamique nécessitant une veille permanente et importante, elle serait difficile à mettre en œuvre au sein d’une entreprise dont ça n’est pas le cœur de métier.

De plus, contrairement à une idée reçue, les fonctions externalisées sont en général moins coûteuses à long terme qu’une exécution en interne. En effet, nul besoin de former des collaborateurs à des évolutions technologiques et réglementaires, et nul besoin de doublonner des compétences afin d’anticiper les prises de congés.

L’expérience montre également l’utilité d’externaliser des fonctions dites stratégiques pour l’entreprise et demandant un niveau d’expertise élevé. C’est le cas pour des métiers avec des évolutions très rapides, et difficiles à suivre pour des équipes internes. Le marketing avec l’ensemble de ses composantes (stratégique, tactique et opérationnelle) en est le parfait exemple.

Vincent Dandrade

Directeur associé du Cabinet GBO

vdandrade@cabinetgbo.com