Les Ceser doivent être considérés comme les pivots de la démocratie régionale ! C’est ce qu’a annoncé Laurent Degrotte, président du Ceser France au 1er Congrès des Régions de France et des Outre-Mer qui s’est déroulé à Reims, en septembre dernier.

Comment favoriser un nécessaire renouveau de nos modes de développement pour mieux inventer demain plutôt que de le subir ? Les solutions dépendent pour beaucoup de l’intelligence collective que sauront développer décideurs politiques et société civile.

Réunissant syndicats, entreprises, associations, universités, les Ceser sont la seule forme de représentation de la société civile organisée dans sa diversité à l’échelle régionale. Ces assemblées collégiales où se bâtissent des diagnostics et des propositions partagés, éclairent l’action publique sur les budgets, les schémas régionaux et l’ensemble des grandes politiques territoriales. Après les citoyens et les élus, les Ceser constituent donc le troisième pilier de la démocratie locale.

Aux côtés des élus, les Ceser participent à l’identification de ce qui fait l’intérêt régional pour imaginer et bâtir des stratégies territoriales. Leurs avis, concertés, sont des cons-tats partagés et des pistes d’actions concrètes, construits sur les dizaines d’heures de travail de fond, d’auditions, d’échanges et de réflexion commune.

L’ensemble des acteurs de la société civile

Laboratoires d’idées, lanceurs d’alertes, les Ceser sont des assemblées du « vivre ensemble », qui proposent, impulsent des dynamiques, mettent en relation et en mouvement. Ce sont aussi des acteurs du « faire ensemble ». Créateurs de liens entre les élus régionaux, locaux, et l’ensemble des acteurs de la société civile, les Ceser sont en permanence des courroies de transmission solides, grâce à leur diversité et à leur expérience. Ils contribuent à rendre accessible la décision publique.

Les travaux des Ceser représentent une vraie source d’informations, un outil de connaissance utile à tous. Ils permettent aussi d’associer les citoyens, à travers leurs engagements au sein des diverses organisations de la société civile, aux objectifs, à la décision et à la mise en œuvre de l’action publique. En dehors des logiques partisanes et des alternances régulières, nos concitoyens peuvent ainsi participer à développer une vision collective critique et prospective.

Les Ceser contribuent à raviver la démocratie locale. Nos collectivités ont besoin de s’appuyer sur l’intelligence collective des acteurs économiques, sociaux et environnementaux sur leur territoire. En favorisant un changement se-rein, accepté par tous, les Ceser participent à transformer avec succès nos territoires. Laboratoires d’idées, lanceurs d’alertes, les Ceser sont des assemblées du « vivre ensemble », qui proposent, impulsent des dynamiques, mettent en relation et en mouvement : ce sont aussi des acteurs du
« faire ensemble ».

Les Ceser Outre-Mer et l’emploi

En octobre dernier, les rencontres des Ceser Outre-Mer se sont déroulées en Martinique sur le thème de « l’emploi dans les régions ultramarines ». Au cours de ces rencontres, les thématiques suivantes ont été
abordées :

– L’évolution de l’emploi public et privé en Martinique au cours des 10 dernières années

– Les entreprises martiniquaises et l’internationalisation, mythes ou réalités ?

– Les perspectives de développement de l’emploi privé en Martinique au cours des 5 prochaines années.

– Un panorama de l’emploi public territorial au cours des 10 dernières années et perspectives.

A l’invitation du président du Ceser Martinique, Michel Crispin, Ariane Fleurival, présidente du Ceser Guyane et déléguée du Ceser France aux Outre-Mer a évoqué les freins politiques et institutionnels qui ne favorisent pas la création d’emplois sur nos territoires et plus particulièrement en Guyane dont 50% de la population a moins de 25 ans. Face aux chiffres du chômage toujours en hausse, la déléguée du Ceser France aux Outre-Mer a invité les acteurs publics à réfléchir sur la croissance économique dans nos pays, sur le financement de l’entrepreneuriat par des subventions publiques et surtout par le réseau bancaire et aussi sur les délocalisations, parce que nos entreprises aussi
sont tentées par l’internationalisation. Stéphane Lambert a rappelé les spécificités de l’emploi en Guyane. Il a présenté la réflexion qui est en cours au sein de la commission, les besoins des entreprises. Il a évoqué la quesion de l’offre de formation et d’apprentissage pour l’ensemble du territoire de la Guyane et les difficultés de la formation et de l’apprentissage pour créer des emplois.

Ariane Fleurival a enfin placé au cœur de son discours, la question de la régionalisation des emplois, évoquée par le Président de la République pour les collectivités de l’article 73, citant en exemple la Nouvelle Calédonie et la Polynésie qui ont adopté dans leur constitution la préférence locale pour l’emploi.

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Dossier préparé par Marthe Panelle-Karam (marthe.panelle-karam@ctguyane.fr)