Le DVD des derniers concerts de Kassav au Zénith de Paris sort en cette fin d’année.
Rencontre avec Jocelyne Beroard, la chanteuse du groupe.

Propos recueillis par Willy Gassion

Le DVD de la tournée Chiré Douvan revêt-il un aspect particulier ?  

Jocelyne Beroard : Beaucoup de personnes ont réagi de façon presque dramatique au fait que nous ayons décidé d’arrêter de faire des Zénith. Un concert est toujours lié à une actualité, soit la sortie d’un album, soit le début d’une tournée. Le DVD de cette dernière série de concerts est symbolique puisque ce sont nos adieux au Zénith.

La fin des Zénith est-elle liée à une certaine lassitude du groupe ? 

Pas du tout. Les seules lassitudes que je pourrais avoir sont celles liées aux valises que je dois faire. L’attente à la douane, les suspicions des douaniers, les péripéties administratives liées aux voyages, tout cela m’énerve et là, il y a une vraie lassitude. Il faudra penser à mettre un frein aux tournées non stop parce que je ne voudrais pas en arriver au ras-le-bol. La fatigue est présente parce que nous ne sommes plus très jeunes, même si nous avons toujours la même énergie sur scène. On ne récupère pas aussi vite qu’avant.

Vous êtes également auteure, comment écrivez-vous vos textes ?  

Pour écrire il faut être honnête. Ecrire ce n’est pas un jeu. Quand on écrit, on exprime quelque chose, on ne colle pas les mots les uns à la suite des autres. Ecrire une chanson peut être extrêmement rapide et ça peut aussi prendre quatre ans. Ça m’est arrivé d’écrire une chanson en studio, ma main glissait. Cette chanson-là c’était « chawa » et on l’a enregistrée sans pratiquement rien changer. On sait qu’une chanson est terminée quand le disque va être gravé. Là on est obligé d’admettre qu’elle est terminée.