C’est parti pour la 4G aux Antilles-Guyane. Orange Caraïbe la proposera à ses clients avant la fin de l’année, fort d’une solide expérience, le groupe Orange ayant déjà inauguré cette technologie en Métropole. Petit cours de très haut débit mobile avec Vincent Poujol, directeur général d’Orange Caraïbe.

Propos recueillis par Julie Clerc

Lancer la 4G, ça consiste en quoi techniquement ?
Vincent Poujol :
Ces deux dernières années, Orange a modifié le réseau en profondeur en installant les antennes ad hoc, en raccordant tous ses sites en fibre optique, en installant localement des serveurs de contenus et en augmentant les capacités internationales transatlantiques
– l’accès aux câbles sous-marins qui acheminent les données situées hors Antilles-Guyane – une opération indispensable pour assurer du très haut débit.
Ce déploiement nous permet d’atteindre au lancement un taux de couverture 4G comparable à la couverture actuelle de la Métropole. Nous déployons la 4G après le lancement hexagonal, de nombreux utilisateurs sont donc déjà équipés de terminaux compatibles (des smartphones récents) et auront accès à la 4G dès son lancement.
Nous avons été les premiers à disposer d’un réseau 4G de test, et nos employés en ont donc fait, naturellement, l’expérimentation. Ce qui nous permet de tester le bon fonctionnement des équipements et de garantir le meilleur service possible dès l’ouverture. Le lancement est prévu le dès le mois de décembre.

Il est même question de 4G+…
En effet ! Dès l’ouverture de la 4G, Orange propose, avec la 4G+, un débit encore plus élevé dans les zones denses des Antilles-Guyane.

Est-il vraiment nécessaire d’offrir toujours plus de débit ?
En 25 ans, les usages d’Internet ont explosé : streaming, podcast, téléchargement, TV, radios et formations en ligne… Sans parler des jeux vidéo, gros consommateurs de bande passante. Ordinateurs, tablettes, smartphones… plus d’une dizaine d’objets sont connectés dans une maison. Lorsque la technologie le permet, la demande s’envole, les besoins en débit s’accroissent donc en permanence. Le monde professionnel fait transiter et stocke en ligne des données de plus en plus importantes. Orange anticipe ce mouvement tout en s’adaptant aux fluctuations – un événement sportif qui déclenche des envois massifs de messages et de vidéos par exemple, le créneau 18h-22h qui rassemble les téléspectateurs en ligne… Ce qui fait la différence entre les opérateurs, c’est la capacité à gérer ces pics.

Orange met en place depuis 2013 un réseau de 3G “ boostée “ : la H+. Dans quel but ?
Notre objectif est d’accompagner l’augmentation des usages. La H+ est une génération intermédiaire entre 3G et 4G, trois fois plus rapide que la 3G+. Elle est disponible sur l’ensemble des territoires des Antilles-Guyane. Son taux de couverture est remarquable : 90% des Guadeloupéens, plus de 95% des Martiniquais et plus de 65% des Guyanais en bénéficient déjà.

Quid du roaming ?
Fort de sa marque, Orange conclut des accords commerciaux partout dans le monde (plus de 250 accords dans plus de 150 pays actuellement). Depuis un an, nos clients bénéficient du réseau 4G lorsqu’ils voyagent en Métropole. Depuis peu, nous avons élargi à l’Espagne, au Luxembourg, la Belgique, le Canada et dernièrement les Etats-Unis. En Europe, le prix des connexions internet mobile a été divisé par 4 en mai dernier. En ce qui concerne la “ voix “, je rappelle que les communications reçues sont gratuites en Europe, et qu’un appel vers n’importe quelle destination coûte le même prix que si vous étiez aux Antilles ou en Guyane.

Se distinguant des autres opérateurs, Orange a initié le déploiement de la fibre en 2016. Quelles zones sont concernées ?

Pour l’heure, Orange propose la fibre aux particuliers dans plusieurs villes. En Guadeloupe : à Basse-Terre, Pointe-à-Pitre et Petit Bourg en fin d’année. En Guyane :
à Cayenne (qui affiche le plus d’appétence vis-à-vis de cette technologie) et à Remire-Montjoly en fin d’année. En Martinique : à Fort-de-France puis à Schœlcher.