Présidente de Machdeal depuis 1992, entreprise leader dans l’approvisionnement d’engins, accessoires et outillages des secteurs de la mine, du TP, de l’agriculture et de la forêt, Carol Ostorero dresse le bilan de 2016 et nous fait part de ses projets. Issue du secteur minier, élue présidente de la FedomG, Fédération des Opérateurs Miniers de la Guyane, c’est tout naturellement en cette filière que cette femme de défis fonde tous ses espoirs.

Carol Ostorero a le sourire. Après une année 2015 très difficile, Machdeal a renoué en 2016 avec son chiffre d’affaires historique. La principale raison ? Un secteur minier en pleine expansion. « Cette année, de nombreux investissements ont été réalisés dans ce secteur », se félicite la chef d’entreprise. « On a su anticiper les besoins, notamment en termes de stocks d’engins à disposition pour satisfaire tous nos clients ».

Bilan extrêmement satisfaisant aussi dans le BTP où la nouvelle marque Premium Volvo carbure à pleins volumes. De très belles ventes de grosses machines pour carrière et une porte ouverte chez les grands comptes. La visite de Jean Marie Osdoit, grand patron Volvo Europe, a galvanisé les équipes.

« Il y a un investissement très fort et une forte implication du personnel du fait d’une année 2015 difficile. » Un dynamisme qui se traduit aussi, depuis un an par une pratique sportive encadrée par un coach au sein de l’entreprise, où chacun est libre de se défouler, « y compris moi ! », précise-t-elle.

Quelles perspectives pour 2017 ?

Le secteur de l’agriculture qui avait stagné en 2016 devrait profiter du démarrage des subventions du programme opérationnel de coopération territorial mené par la CTG. Dans le BTP, C. Ostorero s’attend au mieux à une année stable, car c’est la commande publique qui porte le marché et 2017 sera marquée par les élections. En revanche, la mine est « sur un rythme très dynamique ». Pour preuve, les demandes de titres miniers ont augmenté et « l’administration tient le rythme de délivrance des autorisations ».

Un secteur minier industriel qui sera, estime-t-elle, « moteur du développement de l’économie en Guyane à l’horizon 2025 : route, port, énergie, unités de production, logements ».
Avec, à la clé, une maîtrise de son impact sur l’environnement. Signal fort, un livre blanc sera mis en œuvre avec les services de l’Etat et les différentes ONG, en même temps que la refonte de la charte minière. Des exigences accrues pour des mines d’excellence.

« Notre plus grand challenge en 2017, ce sera d’impliquer les jeunes ! » La formation et l’innovation sont deux axes prioritaires et complémentaires. « Il va falloir inventer des métiers innovants », ajoute cette femme de terrain. Une école des mines en Guyane ? Oui, c’est en discussion ! Une formation locale de qualité pour une mine responsable.