C’est au lendemain de la conférence alarmante de Nathalie de Pompignan organisée en juin dernier par Contact-Entreprises sur l’état des océans, que s’est imposée l’idée de lancer un projet de développement territorial ambitieux : « Et si la Martinique devenait une réserve de biosphère ? »

Ce projet s’inscrit dans le programme Homme et Biosphère de l’UNESCO et concilie à la fois les enjeux économiques, environnementaux et socio-culturels d’un territoire.

Une Réserve de Biosphère est une reconnaissance internationale de l’UNESCO pour un territoire souhaitant s’engager dans une triple démarche : conserver la diversité biologique et culturelle, valoriser un développement durable et encourager la recherche, l’éducation et la formation environnementale, dans le cadre du Programme Homme et Biosphère (MAB). Elle a la particularité de ne pas imposer de réglementation. Et l’adhésion des forces vives du territoire à ce projet est volontaire.

Les sites reconnus ne font pas l’objet d’une convention internationale mais suivent des procédures communes définies par la stratégie de Séville et le cadre statutaire, formellement approuvés par les États membres de l’UNESCO, lors de sa conférence générale de 1995. Ils restent placés sous la juridiction souveraine des États où ils sont situés et partagent leurs expériences, problématiques et solutions au niveau national, régional et international au sein du Réseau mondial des Réserves de Biosphère.

En devenant une réserve de biosphère, la Martinique gagnerait en visibilité internationale, et donc en attractivité économique, à condition bien sûr qu’elle procède par adhésion de ses forces vives, et non sous la contrainte d’une nouvelle réglementation qui, au final, viendrait décourager les bonnes volontés.