Après une carrière de dix ans dans la banque d’investissement en Métropole, Christian Isola s’investit dans la banque de réseau aux Antilles, spécialisée dans la gestion patrimoniale privée. En 2012, il prend la direction commerciale de la BDAF zone Martinique-Guyane. Depuis la fusion, il est le directeur opiniâtre de la région commerciale Martinique-Guyane de la CEPAC.

Propos recueillis par Julie Clerc

Vous vous positionnez comme banque du développement local : qu’implique cet engagement fort ?

Christian Isola : Il génère une création de valeur endogène portée par les initiatives de proximité. Être banquier de territoire, c’est donner les moyens aux acteurs locaux de trouver l’expertise à proximité de leur lieu d’exercice. La fusion nous permet d’apporter toute l’expertise d’une banque puissante au plus près de notre clientèle de la Martinique et de la Guyane, qu’il s’agisse de particuliers, de professionnels ou d’entreprises,

Historiquement, comment s’est consolidée cette proximité avec le territoire ?

La mutation accélérée du secteur bancaire avec l’avènement des fintechs nous pousse à une optimisation de nos points forts en phase avec les nouveaux besoins de notre clientèle. Depuis de nombreuses années, la CEPAC et la BDAF, chacune de leur côté, développent une stratégie d’expertise de proximité. Leur fusion a cristallisé cette stratégie afin de créer un acteur global de compétences et d’expertise locale.

Nous continuons à mener un large programme de modernisation de nos points de vente en les adaptant aux nouveaux modes de consommation bancaire, offrant à nos clients une expérience phygitale (mariage du physique et du digital) complète.

Pour financer les projets locaux, quelle gamme de solutions proposez-vous ?

Notre approche passe par le conseil. La puissance de la CEPAC nous permet d’apporter des solutions expertes au plus près de tout notre spectre de clientèle (particuliers, professionnels, entreprises, institutionnels). Les projets locaux sont divers et nous disposons de spécialistes de haut niveau qui mettent leur savoir-faire au service du financement du cycle d’exploitation des petits commerces comme de l’accompagnement de bilans des grands groupes. A côté de cela, nous développons un secteur souvent oublié des acteurs locaux : l’accompagnement civil et fiscal des chefs d’entreprises, grâce à des banquiers privés présents dans chacun de nos centres d’affaires entreprises.

Concrètement, pour vos clients professionnels, quels sont au quotidien les avantages de cette proximité géographique et stratégique ?

Nos clients peuvent se concentrer sur leur métier. Jadis, ils étaient en quête d’expertise et de réponses adaptées à leur environnement. Ce temps est révolu. Nos clients peuvent désormais  se consacrer au développement et au pilotage de leur affaire. C’est un élément décisif : nos équipes se chargent d’amener à nos clients des réponses expertes « à domicile », par le biais le plus adapté (physique ou digital). Plus que jamais, nous faisons vivre au quotidien le triptyque proximité, réactivité, expertise.

En d’autres termes, pourquoi pousser la porte de la CEPAC ?

La fusion fait de nous le second acteur bancaire Outre-Mer. Cette puissance colossale nous permet d’accompagner tous les types de projets ultramarins, du plus petit au plus structurant, dès lors qu’ils présentent les gages de bonne fin. Désormais, où qu’ils exercent leur activité, nos clients martiniquais et guyanais peuvent bénéficier à proximité d’une expertise adaptée, nos collaborateurs maitrisant tous les déterminants de nos territoires. Nous nous sommes engagés à offrir une expérience client qualitative et sur mesure. Cette expertise et cette exigence opérationnelle représentent mon alpha et mon oméga, c’est le discours que je distille en continu auprès de mes équipes.

En parallèle, je tiens à rappeler que nous sommes une banque mutualiste. Grâce au sociétariat, nos Sociétés Locales d’Epargne s’engagent chaque jour dans des projets sociétaux à très forte dimension humaniste. C’est une dimension chère à l’ensemble de nos collaborateurs, une de nos composantes essentielles : la coexistence permanente de l’économique et du sociétal.