L’obligation pour les employeurs de proposer une couverture complémentaire santé collective depuis le 1er janvier 2016 a changé la donne. L’ADEP, spécialisée dans la distribution de solutions d’assurance dans les DOM, s’est adaptée et propose des solutions permettant aux entreprises de mieux couvrir leurs salariés. Entretien avec Stéphane Pallandre, président d’ADEP et Olivier Bonnin, responsable ADEP Réunion.

Quel bilan faites-vous de la généralisation de la complémentaire santé ?

Fin 2015, elle a, d’une certaine façon, dénaturé la mission des courtiers d’assurance comme ADEP en réduisant fortement notre dimension de conseil.

Pour répondre à leurs nouvelles obligations, beaucoup de chefs entreprises ont souscrit le panier de soins minimum, au prix le moins cher, indépendamment de la qualité de service.

Le prix est un paramètre essentiel mais nous avons perdu l’argument de la protection sociale améliorée pour le salarié. De plus, en choisissant l’ANI (accord national interprofessionnel), beaucoup de salariés ont vécu une baisse de garantie importante par rapport au contrat qu’ils avaient souscrit à titre individuel.

Comment l’ADEP s’est-elle adaptée ?

Nous avons créé un mécanisme de surcomplémentaire qui permet à chaque salarié de définir son niveau de protection avec un tarif compétitif. Un salarié, dont l’entreprise a souscrit une garantie ANI, dispose de sept choix pour améliorer le niveau de remboursement de toute (ou d’une partie de) sa famille.

La santé collective va-t-elle encore évoluer cette année ?

2017 va être animée en matière de santé collective.
Les entreprises ayant souscrit avant l’année 2015 ont très souvent des garanties dites non responsables. La fin de la période transitoire pointe son nez au 31 décembre 2017 et ces entreprises ont l’obligation de modifier leurs garanties.
A cette occasion, les adhérents vont réduire certains de leurs avantages, notamment sur les remboursements optiques. C’est sans doute pour elles, une opportunité pour se rapprocher de l’ADEP afin de comparer.

Et concernant la prévoyance collective ?

La prévoyance collective est une autre facette de la politique sociale d’une entreprise. Elle permet d’assurer à ses salariés un maintien de revenu en cas d’aléas, au-delà des obligations légales et conventionnelles.

Beaucoup de personnes sous-estiment les conséquences de ces aléas de la vie. La disparition d’une personne, son invalidité temporaire ou permanente peuvent avoir des répercussions sur le revenu du foyer, or les dépenses ne s’arrêtent pas.

La couverture de base de la Sécurité sociale est très souvent insuffisante et un complément est indispensable. Dès lors que l’entreprise souscrit pour l’ensemble de ses salariés, elle leur fait profiter de garanties étendues et de tarifs plus bas, agissant ainsi sur leur motivation.

Ce sont des différences qui sont appréciées par les salariés et améliorent l’attractivité de l’entreprise.

Encore faut-il bien communiquer sur ces dispositifs, et là aussi le rôle d’ADEP est d’accompagner ses partenaires.