“SOS Faune Sauvage”, c’est le nom de l’association animant les centres de soins des animaux non domestiques, adossés aux Parcs zoologiques de leurs régions d’implantation. Des centres hospitaliers bénévoles qui sont basés depuis 2001, en Guadeloupe, depuis 2009 en Guyane, et bientôt, courant 2017, en Martinique. Sans ce soutien financier, sanitaire et logistique des zoos, le centre de soins ne pourrait en aucun cas financer ses actions.

Par Daniel Rollé

Les missions de secours et de préservation animalière des centres hospitaliers hébergés par les parcs zoologiques antillo-guyanais sont clairement identifiées (cf. encadré). SOS Faune Sauvage travaille au quotidien avec la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL), le Service mixte de police de l’environnement (SMPE) et la Direction des services vétérinaires (DAAF).

Une mission, un engagement

Sur site, l’implication sanitaire du centre va de la récupération des animaux non domestiques qui y sont apportés à leur hébergement et leur prise en charge alimentaire, pour garantir tous les soins nécessaires, qu’ils soient blessés, fatigués ou incapables de survivre seuls. Les premiers soins sont administrés par le vétérinaire rattaché au centre, l’équipe animalière bénévole prenant ensuite le relais pour appliquer les soins prescrits. Étapes ultimes de ces opérations d’assistance et de survie : les relâcher ou les placer éventuellement dans une structure agréée pour les animaux aux pathologies trop handicapantes.

“Le centre de soins est l’hôpital qui, dans chaque région, recueille et soigne bénévolement les animaux sauvages appartenant à la faune naturelle terrestre des Antilles et de la Guyane”, précise Angélique Chaulet, présidente du centre de soins chapeautant l’ensemble des opérations dans les antennes respectives de Guadeloupe, Guyane et Martinique.

Biodiversité : l’affaire de tous

Simples particuliers ou représentants de l’État dans les Antilles-Guyane font appel à SOS Faune Sauvage pour la prise en charge des soins aux animaux de notre faune terrestre, dans les conditions prescrites par l’association. Tous ces animaux ont, soit intégré des parcs zoologiques agréés quand leur réintroduction dans le milieu naturel n’était pas envisageable, soit ont été relâchés. Au 31 décembre 2016, ce sont 153 individus de la faune sauvage qui ont été recueillis et soignés par SOS Faune Sauvage.

Les équipes du centre de soins, relayées par celles des Zoos de Guadeloupe et de Guyane, dont les animaux sont soignés tous les jours de l’année, ont sauvé 108 individus et en ont relâchés 58. Le taux de survie a été de 67 % (relâchés et transférés), pour un taux de 33% de décès.

“Journées thématiques ou campagnes au long cours, gestes simples ou engagement prolongé, chacun peut, à son échelle et dans son réseau d’action et d’influence, contribuer à la préservation de la riche biodiversité de nos régions”, rappelle aux publics intéressés Angélique Chaulet.

La sensibilisation grand public

L’information et la sensibilisation aux conditions d’accueil et de soins des animaux non domestiques recueillis par les centres de soins des Parcs zoologiques antillo-guyanais, passent essentiellement par le site Internet dédié :

< www.sosfaunesauvage.com >, mis à jour régulièrement. Une page Facebook informe, par ailleurs, la population des actions de l’association et rappelle la nécessaire implication de tous pour la préservation de notre faune sauvage naturelle.