Après la tempête qui a coulé le secteur entre 2008 et 2010 (le marché national a chuté de 40 %) les productions et services du nautisme surfent à nouveau sur une vague porteuse. Dopée par les exploits des formidables aventuriers des flots que sont Thomas Coville (record du tour du monde en solitaire) ou Armel Le Cléac’h, vainqueur du Vendée Globe, la
filière n’a jamais autant fait rêver. Les salons le prouvent qui accueillent des passionnés et des observateurs redevenus acheteurs. Sur le terrain, boostée par des constructeurs français de voiliers et de bateaux à moteur (dont Bénéteau, numéro un mondial de la voile, et les spécialistes des catamarans Fountaine Pajot et Catana Group) qui tiennent le bon cap, l’industrie du nautisme retrouve des eaux plus calmes et, depuis trois ans, connait une croissance moyenne d’environ 5 %.
Ainsi, même concurrencée par l’Italie et les Etats-Unis, la France a gardé sa place de leader mondial, à la fois pour le monocoque et pour le multicoque.

Le nautisme est porté par une très grande diversité de métiers requérant expérience et savoir-faire. Constructeurs, équipementiers, motoristes, loueurs maritimes, négociants, professionnels du service et des sports de glisse : en France, plus de 40000 salariés au sein de 5300 entreprises sont sur le pont chaque jour.

Les Antilles-Guyane font partie de ce performant équipage. Rien qu’en Martinique, environ 260 entrepri-ses emploient, dans un environnement concurrentiel fort au niveau caribéen, plus de 900 salariés pour un chiffre d’affaires global estimé à plus de 63 millions d’euros. Le nautisme aux Antilles-Guyane est dynamisé par l’essor mondial du secteur mais aussi par une clientèle (loueurs, résidents, propriétaires, grande plaisance et sportifs) de plus en plus exigeante et friande de services clef en main. Un beau défi à relever !