Un cluster maritime, c’est une association qui rassemble les acteurs locaux de l’économie bleue, porte leurs projets et défend leurs intérêts. Fers de lance national de cette dynamique, le Cluster Maritime Français et l’UMEP Guadeloupe ont soutenu le développement du Cluster Maritime Guadeloupe en 2011. L’objectif : influer sur l’économie du territoire et interagir avec les politiques locales. Rencontre avec Christophe Foucault, vice-président du Cluster Maritime de Guadeloupe.

Propos recueillis par Julie Clerc

Pourquoi adhérer au Cluster Maritime de Guadeloupe ?

Christophe Foucault : Nos 70 membres (dont le monde de la pêche, des navires touristiques et centres de plongée, le Grand Port Maritime de Guadeloupe, l’Aquarium, la Marina Bas-du-Fort) recherchent l’expertise de nos spécialistes – dirigeants d’entreprises, juristes, consultants – en matière d’économie bleue : droit maritime et international, emploi, gestion portuaire, plongée, formation, nautisme, écologie… En outre, ils trouvent auprès du Cluster un soutien inconditionnel : notre but est la promotion et la défense des activités liées à l’économie bleue, mais aussi la mise en œuvre d’actions concrètes dans les domaines du nautisme, de la pêche, de la plaisance, de la recherche et de la protection marine, des services portuaires, de la formation et de l’emploi maritime, de la construction et des réparations navales, mais aussi des énergies renouvelables.

Nous nous réunissons régulièrement pour concevoir des stratégies adaptées à la défense des intérêts de ces acteurs et de l’archipel guadeloupéen en général. Bénévoles, nous travaillons par conviction, car l’économie bleue est source d’emploi. Tourisme, banane et sucre sont les principaux piliers de l’économie guadeloupéenne. Or le tourisme, intimement lié à l’économie bleue, prend beaucoup d’ampleur actuellement.

Quels sont vos moyens d’actions ?

Nos fréquentes réunions avec la Direction Générale des Outre-Mer (émanation du ministère des Outre-Mer), le Cluster Maritime de France et les Pôles Mer Bretagne et Méditerranée nous fournissent un excellent niveau d’information ainsi que la possibilité de faire valoir nos intérêts et de défendre les problématiques propres à la Guadeloupe : nous bénéficions ainsi de l’écoute directe du gouvernement, auquel nous demandons des solutions efficaces.

Vos chantiers actuels ?

D’abord, réaliser un diagnostic de l’économie bleue guadeloupéenne : évaluer les domaines d’activité et le nombre d’acteurs pour, dans un second temps, poser des actes concrets. Ensuite, défendre les formations liées à la mer, trop souvent dispensées à l’extérieur, ce qui coûte cher aux étudiants. Nous souhaitons qu’elles s’implantent en Guadeloupe. Enfin, nous préparons la venue de la Race for Water Odyssée, dont nous gérons les volets technique (accueil et sécurité du navire, mise au ponton…) et communication (relation médias, prises de vue aériennes, etc.). Un projet formidable !