Vive, déterminée et intransigeante, Marthe Panelle Karam cultive son goût pour l’excellence et sa croyance en une Guyane toujours plus forte aux yeux du monde. Cheffe de cabinet auprès de la présidente du CESER, elle a choisi sa vocation. La communication lui colle à la peau. Portrait d’une femme émérite qui travaille depuis plusieurs années au service de la construction de son pays. 

Propos recueillis par Coralie Custos

Vous travaillez depuis quelques années pour le CESER (Conseil Economique et Social Environnemental Régional) de Guyane. Pouvez-vous nous le présenter ? 

Marthe Panelle Karam : Le CESER est l’assemblée qui effectue des diagnostics, des analyses prospectives et avance des préconisations dans l’intérêt de notre développement régional. Il a un rôle consultatif de premier plan. Il émet des rapports et des avis sur certains domaines d’intervention de la Collectivité Territoriale de Guyane. Nous travaillons main dans la main pour concourir à l’efficacité de la décision publique locale. Notre action est au service du territoire guyanais.

Quel a été votre parcours et quel sens donnez-vous à votre profession ? 

Je suis une enfant de la communication. Après avoir effectué des études à Bordeaux où je me suis beaucoup épanouie en découvrant la sociologie et la communication politique, j’ai pris la décision de rentrer travailler en Guyane. J’ai occupé divers postes en tant que conseillère en communication et relations publiques, cheffe de département de la communication à la Région Guyane et aujourd’hui cheffe de cabinet, toujours dans le domaine de la communication politique. Et il est vrai que je suis animée, depuis plusieurs années, par le désir de mettre mes compétences au service de mon pays. Comme je le dis souvent, j’aime la communication et j’aime mon métier. Je me lève chaque matin avec des objectifs à court, moyen et long termes. Je suis présente dès qu’il s’agit de faire avancer positivement la Guyane. Pour moi, « la communication ne s’improvise pas, elle se pratique ».

Quelles missions effectuez-vous aujourd’hui ? 

Je travaille depuis 2014, aux côtés d’Ariane Fleurival, présidente du CESER Guyane. L’année 2016 était sous le signe de la nouveauté, avec la mise en place de la Collectivité Territoriale de Guyane qui devait déployer ses nouvelles actions sur l’ensemble du territoire. Entre 2015 et 2017, nous avons foncièrement travaillé à ce que le CESER Guyane soit reconnu en tant qu’entité singulière. Il s’agissait de l’institutionnaliser dans le paysage guyanais. Aujourd’hui, c’est chose faite et nous en sommes très fiers. Nous avons en effet travaillé à rendre le CESER plus transparent en facilitant la lecture de ses champs d’action auprès de nos concitoyens. Avec le logo, dans un premier temps, que nous avons voulu moderne, aux couleurs de la Guyane. Puis avec l’ensemble de nos campagnes de communication qui rendent plus accessibles toutes les prises de décision de notre
assemblée.

Avec des journées extrêmement chargées, un agenda presque ministériel, vous vivez un quotidien à 100 à l’heure. Cependant, cela ne vous empêche pas de vous impliquer dans d’autres initiatives. Quelles sont-elles ? 

Malgré les nombreuses responsabilités que j’endosse avec ma fonction au CESER, j’ai compris, il y a quelques années, le besoin que j’avais de m’investir dans d’autres projets pour équilibrer mon quotidien. Aimer et pouvoir donner est au centre de mon principe de vie : ma famille et mes proches le savent.

C’est sans doute le stage humanitaire réalisé au Bénin, dans le cadre de mon cursus universitaire, qui m’a mise sur la voie. L’expérience acquise en vingt ans de carrière en Guyane me permet aujourd’hui d’appréhender aisément les problématiques générales rencontrées par les porteurs de projet. Chaque année, depuis 2010, je mets donc mes compétences à disposition de divers évènements comme la Guyane Fashion Week ou encore de belles initiatives sociales comme l’association « Femmes en devenir ».

Quels sont vos projets professionnels ? 

Il est vrai que mon poste dépend beaucoup et encore d’un calendrier électoral. Ce que je peux vous dire, c’est qu’en attendant les prochaines élections, nous œuvrons activement pour construire la Guyane de demain. C’est ce sentiment d’utilité qui m’a toujours animée et qui m’animera toujours. Mon parcours est jalonné de points et de virgules, je continuerai donc à mettre mon expertise au service d’un pays dont je suis très fière.