« L’Afrique et la Caraïbe arrivent ! » Myriam Maxo l’annonce haut et fort. La formule de la designer serait-elle prémonitoire ? Pour l’heure, elle s’y emploie et conquiert les sphères chics avec son DD qui a même séduit la fille de Beyoncé. Depuis, sa carrière est lancée.

Par Nelly Bouveret

La designer n’a pas la langue dans sa poche et ne laissera à personne le temps de lui marcher sur les baskets qui la propulsent d’un pas endiablé d’un bout à l’autre de la planète. Depuis des années, elle se détourne des voix toutes tracées. Elle a failli faire une carrière dans le sport : au collège, elle avait intégré une classe de sport études en gym acrobatique. « J’y ai appris la discipline, le dépassement de soi. Ça m’a permis de devenir une battante », dit-elle. Elle aurait pu être comptable après un bac pro passé à Sarcelles où elle vit encore. Mais elle visait d’autres horizons. Elle voulait être artiste. Direction Londres, le London College of Communication dont elle sort diplômée, en 2007. Lors d’ interviews, elle n’hésite pas à préciser : « En France, on ne peut accéder aux écoles d’art si on n’a pas suivi un parcours classique, déplore-t-elle. On met les gens dans des cases, on les tire vers le bas. Si je suis bien dans mes baskets et si je m’exprime facilement, c’est grâce à ce que j’ai appris à Londres ». Voilà c’est dit !

Heureusement car l’artiste est devenue une vedette internationale. Elle s’intéresse à la mode, signe des collections de coussins, luminaires, papier peint, expose à Paris et New York… mais elle a surtout crée DD, un objet connecté, son Doudou, sans yeux mais terriblement attachant. « C’est réellement un objet connecté. Il n’y a pas d’Internet, il n’y a pas de wifi, mais il est connecté au cœur des gens ». Elle l’habille principalement de wax, de splendides tissus qu’elle choisi en fonction de ses inspirations, ses voyages en Afrique et en Asie, mais aussi à New York.

Et la Guadeloupe ?

Sa famille est originaire du Moule. Elle revient souvent « au pays », pour voir sa famille, les amis, mais aussi pour partager son art.

En tant que Guadeloupéenne, elle a envie de montrer ce que les gens d’ici peuvent faire. « C’est bien de briller à l’International, mais c’est bien aussi de faire des choses chez nous. Que les gens se disent : « c’est notre artiste ! ». J’ai envie de laisser un peu de mes traces ici autant qu’à l’étranger »,
ajoute-t-elle.

Et si elle avait un message à transmettre aux jeunes Guadeloupéens ? Et bien, ce serait : « tchimbé red pa moli ». Les rêves sont faits pour être réalisés …

Après son succès aux Grands Magasins de Paris et à New York, Myriam Maxo a présenté, le 29 Juin 2017, une performance libre de Street Art en Martinique au Cloud, dans des ambiances et sonorités «afro groove». Photos et vidéos de l’évènement sur : www.cloudrooftopbar.com et sur la page Facebook Le Cloud – Rooftop Bar – Martinique.

www.myriammaxo.com

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