La Réunion est singulière et son paysage médiatique particulier. Entre une radio libre unique en son genre, deux quotidiens régionaux et une multitude de sites internet et de blogs, l’information y circule. Mais si les méthodes «traditionnelles» de relations médias fonctionnent encore, il est actuellement indispensable, pour tous ceux qui cherchent à développer leur notoriété, de développer une stratégie globale de relations des influenceurs, tenant compte des spécificités locales.

Radio Freedom est un OVNI médiatique, La Réunion est l’une des seules régions françaises à avoir deux journaux quotidiens régionaux et trois chaînes de télévision locales, sans compter les nombreux sites d’informations et d’actualité. Ces spécificités médiatiques réunionnaises sont importantes et les attachés de presse se sont bien évidemment adaptés à ce contexte particulier, mais continuer à questionner sa pratique professionnelle est essentiel !

Premier constat, tous les modes de communication doivent être actionnés. Actuellement, 60 % de la population réunionnaise de plus de 13 ans se connectent au moins une fois par jour sur Facebook, et plus de 80 % de ces connections sont réalisées sur un téléphone portable. Les réseaux sociaux sont devenus des porte-voix dont on ne peut plus faire l’économie ! LinkedIn n’est pas en reste avec un nombre d’utilisateurs avoisinant 80 000 à La Réunion. Découlant directement de cette évolution constatée, des personnalités sont devenues de véritables prescripteurs en France comme ici, à La Réunion. Par exemple, certaines vidéos du Letchi comptabilisent plus de 200 000 vues. Inutile de s’étendre sur le pouvoir fédérateur autour de la page du jeune homme. La série Cut de France Ô utilise tous les canaux d’influence digitaux avec une véritable utilisation transmédia. Des pages Facebook et Instagram ainsi qu’une chaîne Youtube ont été créées en nom et place des personnages, dont l’un d’eux a même une application ! On cherche bien, là aussi, à toucher les téléspectateurs, les internautes au plus proche : sur leur téléphone qui est placé bien au chaud, dans leur poche !

Le type de message à véhiculer doit également suivre l’usage des internautes. Aujourd’hui, plus de 60 % des internautes regardent au moins une vidéo par jour sur les réseaux sociaux et 80 % des vidéos ainsi vues sur Facebook sont visionnées sans le son. La durée des vidéos visionnées est également une clef de succès : combien de fois par jour arrêtons-nous une vidéo jugée trop longue sur Facebook ? Cela remet en question de nombreuses habitudes de communication.

Les stratégies digitales s’appuyant aujourd’hui sur des blogueurs et des prescripteurs divers amènent d’une manière générale à s’interroger sur ce qu’est un « influenceur ». Les relations médias doivent impérativement être accompagnées d’une stratégie globale. Il ne s’agit plus de communiquer uniquement vers les médias qui relaient un message, il faut aujourd’hui montrer son influence, son empreinte positive dans son secteur d’activité et au-delà. Construire un réseau d’influence et utiliser tous les canaux à disposition sont également incontournables pour élargir sa notoriété, et construire sa réputation.

La sphère économique et le monde politique par exemple, doivent être abordés en simultané et des passerelles doivent être construites en permanence entre ces secteurs d’activité. Sur une île, il est impossible de cloisonner, de rester concentré dans un domaine et de négliger les autres axes de développement. Il s’agit de croiser, de multiplier et d’utiliser tous les leviers de communication pour faire mouche.

Les professionnels doivent accompagner les structures dans ces évolutions afin qu’elles ne soient pas subies, mais bel et bien anticipées et maîtrisées. Organisation de tête-à-tête avec des leaders d’opinion ou des décideurs politiques, communiqués de presse 2.0, contenus à forte valeur ajoutée, événements en direct, communication continue, ciblage crossmédia, … Ces termes ne doivent pas effrayer car ce sont des outils d’une communication d’influence pertinente et récurrente. En actionnant ces leviers, les entreprises intègrent de nouvelles sphères !

Ingrid Arnoux – L’agence GBO – iarnoux@lagencegbo.com