Tous mobilisés. Deux mots forts, qui prennent tout leurs sens lorsque l’on pense à l’ampleur du rassemblement autour de Saint-Martin. Le 6 septembre 2017, l’ouragan Irma, un cyclone de catégorie 5 dévaste les deux îles des Antilles françaises, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Elle causera la mort d’une dizaine de personnes et détruira environ 95 % du bâti. Après l’urgence, vient la reconstruction. Et après la reconstruction, survient la pandémie mondiale. Retour sur quatre ans d’élans collectifs, d’entraides et de solidarité. – Dossier porté par Charlène Raverat

Dégâts Irma à Saint-Martin

Tout débute la nuit du 5 au 6 septembre 2017. En un instant, toutes les lumières de Saint-Martin s’éteignent.

La Friendly Island passe dans l’œil du cyclone Irma qui détruit tout sur son passage. Habitations endommagées, plus de routes, plus d’électricité, plus d’eau, plus d’internet.

« Tout le parc hôtelier de Saint-Martin a été décimé en quelques minutes, le poumon économique de l’île avait disparu », confie Jean-François Billot, directeur du Grand Case Beach Club.

« Mes chevaux se sont enfuis dans la nature, ils ont fui le ranch de peur mais aussi parce qu’ils n’avaient plus d’abri pour se réfugier », explique Jessica Della-Vedova, propriétaire du Ranch du Galion.

Les plages les plus enviées de la planète laissent place à un décor d’apocalypse où les saint-martinois se retrouvent livrés à eux-mêmes.

« Nous avons vécu des vents à plus de 300 km/heure, c’était invraisemblable. Dès le lendemain, certains saint-martinois décident de quitter l’île. D’autres se mobilisent pour relever leur île du marasme. »

« Chaque matin, j’écoutais à la radio le lieu de rassemblement donné par le Secours Populaire qui avait livré les premières palettes d’eau. Nous nous rejoignions et nous partions, par petits groupes, les distribuer dans les foyers les plus touchés et désœuvrés », raconte Jérémy Watt, fondateur de l’association Madtwoz.

Très rapidement, la priorité est donnée à l’accès à la nourriture.

« Nous avons pris les choses en main pour unifier la distribution des aides humanitaires. Tous les bénévoles d’autres associations, tous les corps de métiers et toutes les générations se sont unis dans cette épreuve pour apporter sa contribution, qu’elle soit matérielle par le prêt d’outillage ou morale par l’accueil d’un voisin », raconte Audrey Gil, directrice de l’association Le Manteau.

« On a même distribué de la nourriture à cheval car nous n’avions plus de moyens de transport et, chaque jour, de nouvelles personnes se rajoutaient à cette mission devenue un devoir quotidien », dit Jessica du Ranch Galion.

Saint-Martin après Irma

Se relever un pas après l’autre après Irma

L’aéroport principal de Saint-Martin-Juliana, en partie néerlandaise, étant complètement ravagé, il a fallu attendre une semaine pour que les premières aides extérieures et ONG françaises arrivent par l’aéroport régional de Grand Case, côté français.

La Croix-Rouge est rejointe par 400 bénévoles qui vont organiser des évacuations vers la Guadeloupe.

« Nous avons installé un centre d’accueil à Pointe-à-Pitre et nous avons tenté de rétablir le lien familial entre les familles dispersées. Ils avaient besoin de dire qu’ils étaient en vie. »

Elle va ensuite déployer une cellule de crise avec l’affrètement d’un bateau contenant de l’eau potable, des kits hygiène et des produits pour la maison. Les renforts en logistique arrivent au fur et à mesure et mettent en place des solutions de terrain viables et conséquentes.

« Notre premier objectif a été de sécuriser les tentes de la Croix-Rouge. Nous avons apporté de l’énergie grâce à divers groupes électrogènes », explique Philippe Guistinati, responsable de mission pour Électriciens sans frontières.

« Nous intervenons dans le monde entier mais c’était la première fois que nous étions face à une telle situation sur le sol français et nous avons été surpris de la mobilisation générale des habitants de Saint-Martin », ajoute-t-il.

« De telles catastrophes peuvent briser des vies mais, sur place, nous avons réalisé que la forte mobilisation déjà présente allait nous pousser à faire de grandes choses. »

Electriciens sans frontières

Électriciens sans frontières distribue 750 kits solaires avec lampe, batterie et panneaux solaires.

« À cette période, il y avait de nombreux pillages et cambriolages et la peur peut vite s’installer. La lumière vous protège. Nous avons travaillé rapidement pour rétablir l’électricité dans les foyers en réparant les disjoncteurs. »

Une fois la nourriture et l’énergie acheminées, il faut ensuite s’attarder sur l’hygiène de l’île et sa sécurisation.

L’association Clean Saint-Martin va multiplier les actions de nettoyage pour dégager les routes des amas de tôles, bouts de bois et autres détritus dus au passage de l’ouragan et ainsi rétablir les moyens de communication.

Chaque citoyen offre de son temps et expertise comme il le peut. L’association Saint-Martin Santé, qui regroupe des professionnels de santé, s’inquiète de l’accès aux soins.

« Il était urgent que les personnes atteintes de pathologie ou maladie chronique puissent avoir leurs traitements », confie Chantal Thibaut, responsable de Saint-Martin Santé.

« Les pharmacies étaient détruites. Dès lors, des médecins ont mis à disposition gratuitement des médicaments. »

Association Saint-Martin Santé

Mais les maux ne sont pas que physiques ; problème de gestion du stress, sommeil et gestion des émotions. Ils mettent en place des ateliers de sophrologie, yoga, art thérapie et activité physique pour réduire l’impact des troubles psycho-traumatiques liés au passage de l’ouragan.

« Nous avons essayé de modérer les complications qu’Irma pourrait engendrer sur l’état mental de la population. Le terme de victime a pris un sens beaucoup plus large après cette tragédie. Nous étions tous des victimes, à différentes échelles. Et, même si le moral était bas, nous étions prêts à remonter la pente. »

L’association Trait d’Union, en cours de création avant le cyclone, se structure en peu de temps et devient l’une des plus actives de l’île.

« Il y avait des milliers de gens dans le besoin, sans habitat, sans ressource, alors nous avons monté, en quelques jours, une équipe de juristes, psychologues, assistantes sociales », ajoute Olivier Fatou.

« Nous avons ouvert une permanence qui puisse délivrer au plus vite les premières aides financières et les premiers conseils légaux. »

Association Trait d’Union
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Des milliards d’euros réinvestis pour Saint-Martin

Reconstruire l’île : l’expression est dans toutes les bouches. Pour cela, les moyens financiers doivent être colossaux. La Fondation de France se mobilise et collecte plus de 10 millions d’euros pour Saint-Martin.

Elle lance le plan Solidarité Antilles et 80 projets concernant l’aide aux sinistrés, la reconstruction, la relance économique, l’éducation, la culture et la prévention des risques et la protection de l’environnement, sont retenus.

« La Fondation de France nous a donné un coup de pouce énorme. Ces fonds nous ont permis de diversifier notre capacité d’aides et d’implications, que ce soit pour répondre à des problèmes de premières nécessités, locatif ou de travail », ajoute Olivier Fatou.

C’est aussi le cas des Compagnons Bâtisseurs. « Les chantiers constituaient à refaire la charpente et la toiture d’habitations saines mais endommagées. Mais il y avait aussi un pan social à ce projet. » confie Fanny Simon, directrice de l’antenne des Compagnons Bâtisseurs de Saint-Martin.

« Nous sommes arrivés sur place pour le projet un “Toit pour toi”. Nos équipes ont mené à bien la reconstruction de 140 toits sur Saint-Martin en un an. »

Compagnons Bâtisseurs

En effet, les ONG présentes sur le sol saint-martinois, tout le temps de leur présence, ont eu à cœur de créer un lien de confiance avec les associations locales et la population.

« Notre mission en qualité d’ONG n’est pas de rester dans les lieux de nos interventions. Nous mettons en place des actions qui peuvent être relayées par d’autres et s’inscrire ensuite dans la durée. C’est ce qui s’est passé à Saint-Martin. »

« Nous nous sommes rendus compte que les gens s’engagent bénévolement dans les chantiers et nous les avons engagés en contrat de mission civique. »

« La participation de tous à ce projet nous a surpris et surtout nous a incité à le prolonger encore aujourd’hui par le biais de chantiers d’insertion. »

Saint-Martin
Photo Jean-Albert Coopmann

Entreprises, Collectivité, Préfecture dans le cœur du réacteur 

Ils ne sont pas les seuls à panser les plaies de l’île antillaise. Une fois le coup digéré, l’État et la Collectivité de Saint-Martin doivent reprendre les rênes de leur île et répondent présents en finançant la reconstruction matérielle de l’île, notamment à l’éducation.

« Il n’y avait plus aucune école debout à Saint-Martin. Nous avons lancé un vaste plan de rénovation des 14 écoles élémentaires sur les 16 et aujourd’hui, elles sont toutes comme neuves. »

Rectorat

« Il était essentiel que les élèves puissent évoluer dans des bâtiments sains. Le lycée de la Savane accueille encore les collégiens de Soualiga, mais le projet du nouveau collège numérique devrait voir le jour à la rentrée 2023. »

« Tous les autres collèges ainsi que le lycée professionnel ont été refaits. L’État a mis sa pierre à l’édifice dans la reconstruction scolaire de l’île mais nous a aussi laissé la liberté de gérer cette crise à notre échelle », raconte Michel Sanz, vice-recteur et chef du service de l’éducation des collectivités d’Outre-mer.

« Il y a eu une vraie prise de conscience du gouvernement de la nécessité de donner plus de pouvoir à Saint-Martin qui est un département particulier avec un grand besoin d’autonomie administrative. L’État a compris les enjeux et, conjointement, nous avons reconstruit intelligemment. »

Tous les secteurs ne cesseront de se mobiliser.

« Notre principale tâche a été de maintenir les emplois pour conserver un niveau de vie décent pour les habitants. »

Fipcom-Medef

« Nous nous sommes battus pour limiter les ruptures de contrat de travail, pour maintenir l’exonération des charges sociales pour les entreprises et pallier à l’absence de saison touristique en 2018 à travers la négociation de divers prêts de l’Etat », confirme Michel Vogel, président de la Fipcom-Medef.

Les entreprises font front avec leurs employés.

« Ceux qui étaient là chaque matin pour nous aider à nettoyer, c’étaient nos employés, loyaux depuis 20 ans. Dès le lendemain d’Irma, jamais, nous n’avons pensé en tant qu’individu mais toujours en tant que saint-martinois. », ajoute Jean-François Billot, directeur du Grand Case Beach Club.

« Nous avons récolté 200 000 € de dons de nos clients que nous avons reversés à nos équipes. La reconstruction de l’île passait aussi par la reconstruction sociale. »

Grand Case Beach Clib
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De nouveaux plans de prévention en cas de catastrophe 

De nouveaux logements sortent de terre et le parc immobilier reprend des couleurs.

« Les assureurs n’ont pas failli à leur tâche. Plus de 10 millions d’euros en trois ans ont été débloqués pour reconstruire des copropriétés neuves et modernes. »

Dauphin Telecom

« Des entreprises sérieuses du BTP ont travaillé avec ardeur pour reconstruire un parc immobilier pérenne », confie Philippe Morel, directeur de Dauphin Telecom.

Les travaux prennent du temps mais, une fois terminés, les saint-martinois semblent ravis.

« Nous avons réussi à conserver le Plan de prévention des risques naturels de 2011 et nous avons eu le droit de reconstruire dans des zones dites rouges, en bord de mer par exemple, en respectant des normes de matériaux et d’exposition. Mais nos restaurants de plage ont pu rouvrir et c’est une bonne nouvelle pour l’économie locale », ajoute Michel Vogel de la Fipcom.

À son tour, le syndicat des hôteliers refait son parc hôtelier pour préparer le retour des touristes.

« Les premiers hôtels ont été terminés en 2019. Il nous était indispensable de reconstruire plus intelligemment pour espérer être mieux préparé face à l’avenir », souligne Jean-François Billot.

« Suivant les préconisations du rapport Gustin, nous avons conçu un abri-anticyclonique de 400 m². Aujourd’hui, salle de conférence avec un terrain de tennis sur toit, demain, abri en cas de tempête. »

Jean-François Billot

La culture reprend aussi sa place dans la vie des saint-martinois. Bibliothèque sans Frontière a pour rôle de donner accès à des activités socioculturelles.

« Le temps de la reconstruction est terminé. Nous passons à une phase de consolidation de projets sociaux pour améliorer la vie culturelle de l’île. Sur l’île, il n’y avait plus aucune offre de lecture. » 

Elle lance Idea Box, un dispositif de médiathèque mobile.

« Nous avons offert 1 500 livres pour les bibliothèques et, en septembre 2019, nous avons fait découvrir Idea Box, un espace de 100 m² qui se déploie n’importe où et qui compte livres, jeux de sociétés, tablettes, appareils photos… »

« Cet Idea Box se déplace dans les associations pour dispenser des ateliers et des animations ludiques », détaille Mahaut Demoulins, coordinatrice du projet.

L’association Madtow s’investit auprès des jeunes.

« La jeunesse a une vie précaire dans certains quartiers. Après Irma, nous avons enclenché de gros projets comme un point d’accès à internet et imprimante, un local de réparation de vélos et un studio musical pour remédier à cette exclusion. Les jeunes avaient besoin de stabilité pour reprendre confiance en eux et avoir le sentiment d’être utile », confie Jérémy Watt.

Ils commencent à repeindre les murs décrépis de Saint-Martin. « Tout était sale et triste. Il fallait redonner des couleurs à notre île. »

« Le street art a été un moyen d’expression ainsi qu’un moyen de reconnexion entre nous. Les jeunes ont réalisé une centaine d’œuvres permettant à Saint-Martin de devenir une référence dans le monde du graff. »

Association Madtow
Aide à Saint-Martin après Irma

Une nouvelle crise, cette fois-ci, sanitaire

En mars 2020, le monde est touché par une pandémie. L’île de Saint-Martin est confinée et privée de son cœur d’activité : le tourisme. Elle doit, de nouveau, faire face à une nouvelle crise, tout autant inattendue et dévastatrice.

« La crise de la Covid est certes d’abord sanitaire, mais elle est devenue économique puis morale », explique Audrey Gil du Manteau. « On nous privait du monde extérieur. Tout était prêt pour réaliser une saison estivale de folie. Hôtels, restos, tout le monde était enfin prêt et c’est un coup d’arrêt à un enthousiasme retrouvé », assure Philippe Morel, Dauphin Telecom. 

« J’avais l’impression d’avoir sorti la tête de l’eau. Mon ranch était reconstruit. Mes chevaux avaient repris goût à se balader, sans crainte. Ce fut une nouvelle déception pour tout le monde », ajoute Jessica Della-Vedova du Ranch du Galion. En un an, 15 décès liés au coronavirus sont recensés depuis le début de l’épidémie.

L’été 2020 est sombre et des problématiques similaires à Irma refont surface. « Dans notre centre d’hébergement, nous avons vu revenir des personnes qui n’avaient plus de logement faute de travail saisonnier. Nous avons dû reprendre notre mission de distribution d’aide alimentaire. »

« Nous avons senti l’angoisse des jours sombres s’immiscer dans la tête de la population locale, c’était frustrant après tant d’efforts », ajoute Audrey Gil du Manteau.

Mais, Saint-Martin a des réserves de courage. « Il était impensable de retomber dans la tristesse, ce n’est pas notre mode de pensée », ajoute Chantal Thibault de Saint-Martin Santé. Ils anticipent tout de suite les accompagnements psychologiques.

Quant aux entreprises, elles se mobilisent rapidement. « Nous n’allions pas regarder le train passer. Il fallait agir », rassure Michel Vogel de la Fipcom. Elles vont lutter encore pour leur survie.

« Nos chefs d’entreprises ont été soudés pour alerter les instances. Ils se remobilisent et avancent dans la même direction en travaillant sur une nouvelle feuille de route pour appréhender l’année 2021 plus sereinement. En parallèle, certains ont été ingénieux et ont développé de nouveaux business notamment Cadisco qui a créé des supérettes de proximité ».

Autre exemple, Dauphin Telecom s’ouvre à de nouveaux marchés Antilles-Guyane pour généraliser la fibre optique.

« Nous avons la chance d’être en France et d’être largement soutenus financièrement. Après Irma, nous avons enclenché un vaste travail de déploiement de la fibre sur l’île grâce aux nouveaux réseaux plus optimaux et, même si la crise sanitaire a ralenti ma croissance, elle ne l’a pas annihilée. »

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Préparer l’après-pandémie 

Saint-Martin tend mais ne fléchit pas. « Nous nous sommes rendus compte que nous pouvions compter les uns sur les autres. Si les touristes n’étaient plus là, les locaux étaient, eux, dans l’attente de revivre après la période difficile de confinement. »

Jessica du Ranch du Galion a développé des stages de découverte d’équitation pour les enfants. « C’était tout nouveau, mais je me suis mise au travail pour dresser mes chevaux dans ce sens. Depuis, c’est une belle réussite ! »

Irma a été une leçon de vie pour beaucoup. « C’est triste à dire mais Irma a permis de cibler les carences que nous avions au niveau de la gestion des situations d’urgence. Nous avons travaillé avec acharnement pour répondre à des problématiques, notamment dans le pré-positionnement de matériel d’urgence », ajoute Emmanuelle Labeau de la Croix Rouge.

« Nous avons pu monter des tentes de dépistage et des centres de vaccination rapidement lors de la crise sanitaire. Quatre ans auparavant, nous n’aurions peut-être pas été aussi bien formés, ni préparés. On a tiré un enseignement d’Irma. »

La crise sanitaire a remis au centre, les intérêts économiques de l’île. Depuis le début de la crise, ce sont environ 20 millions d’euros qui ont été débloqués pour l’activité partielle et un fonds de solidarité à hauteur de 8 millions d’euros.  

Il est temps pour l’île, qui depuis quatre ans, a fourni de nombreux efforts, de se voir enfin récompensée. En effet, près de 1 000 chambres d’hôtels (sur les 1 500 avant Irma) sont prêtes. La population locale est impatiente de voir ses frontières se rouvrir et accueillir ses touristes.

« Nous sommes optimistes pour cet été. Nous avons toujours rebondi, c’est notre force ici à Saint-Martin. On voit enfin le bout et le pouvoir économique est soudé pour peser sur le futur de notre île », conclut Philippe Morel de Dauphin Telecom. Saint-Martin se tient plus que jamais prête.

Avion à Saint-Martin

Irma en chiffres

Jusqu’à 400 km par heure, c’est la vitesse des vents du cyclone Irma. 11 personnes sont décédées. Environ 500 millions d’euros ont été engagés par l’État pour la reconstruction.

Le coût total des dommages assurés est estimé à 2 milliards d’euros par les compagnies d’assurance (pour Saint-Martin et Saint-Barthélémy) et 25 000 personnes ont été sinistrées.

95 % du bâti saint-martinois a été endommagé par Irma, la reconstruction publique comme privée est aujourd’hui réalisée à près de 80 %.

Au total, 7 000 à 8 000 personnes ont quitté les deux îles dans les jours qui ont suivi IRMA et l’éducation constate une perte de 10 % d’élèves scolarisés.

Et beaucoup d’autres encore…

À travers ce dossier, nous avons évoqué de nombreux acteurs qui se sont mobilisés pour la reconstruction de Saint-Martin depuis près de quatre ans. Mais cette liste était non exhaustive.

Nous pourrions citer l’association Cobraced, l’entreprise Verde SXM, Sandy on the ground, Telecoms sans frontières, l’ARS, le Rotary Club, l’association Tilt, la Réserve naturelle de Saint-Martin, l’Office du Tourisme, la CCISM.

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