Événement sportif et culturel le plus important du pays, le Tour de Martinique des Yoles Rondes attire chaque année toujours plus de visiteurs : ils seront encore près de 90 000 à assister à l’arrivée du Tour le 7 août prochain au Robert.

D’une popularité hors-norme, cette semaine de course insuffle dans l’économie martiniquaise entre 7 et 10 millions d’euros chaque année et offre aux entreprises l’occasion immanquable de s’afficher. Que ce soit le transport terrestre et maritime, l’agro-alimentaire, la plaisance, l’hôtellerie ou encore la restauration, nombreux sont les secteurs d’activité à tirer au mieux leur épingle du jeu. Et au vu de la morosité de l’économie locale, la manifestation  représente même pour certains une grosse bouffée díoxygène.

Gratuite pour les spectateurs sur terre comme sur mer, l’organisation du Tour des Yoles a cependant un coût : plus de 500 000 euros. La Fédération des Yoles Rondes de Martinique (FYRM) qui organise l’événement s’est donc entourée d’une équipe de partenaires depuis une quinzaine d’années. Sa stratégie commerciale, développée par l’agence de communication Conceptuel, repose sur un Top Ten, une sélection de dix parrains financiers qui occupent les principaux espaces de communication. Chaque parrain verse entre 15 000 à 30 000 euros pour figurer parmi les partenaires privilégiés de l’événement.

L’objectif est aussi de fidéliser les partenaires sur le long terme, pour que leur communication soit efficace et que leurs produits ou services soient attachés à l’appellation Yoles Rondes qui est une marque déposée. Ainsi, le grand public s’est-il habitué à associer des marques telles que, Didier, l’eau officielle du Tour, le saucisson Gaul, EDF, parrain du maillot vainqueur d’étape ou encore la Région Martinique. Sont démarchés également d’autres partenaires à budget moindre, que l’on retrouve en visibilité terrain.

Et les ressources ne sont pas toujours que financières puisque certaines contributions sont des «échanges marchandises».

Mais le Tour des Yoles existe bien sûr et avant tout, grâce aux Yoles. Sachant qu’un équipage doit participer à la vingtaine de courses que compte le championnat annuel, la gestion et l’organisation d’une équipe nécessite un budget approprié. Chaque Yole bénéficie ainsi de 20 à 150 000 € répartis sur 2 partenaires pour une moyenne de 70 000 €. Le financement de l’organisation du tour est partagé entre le public (40%) et le privé (60%).

Pour les entreprises, outre le coût du sponsoring et au-delà même de leur attachement au patrimoine et aux valeurs de ce sport, le Tour est une formidable vitrine et les retombées en termes d’image, de notoriété, et même de communication interne à l’entreprise sont certaines.

Parce que la Yole véhicule aussi les valeurs qui sont celles de l’entreprise, une équipe qui se serre les coudes pour ne pas que le bateau coule, des hommes et des femmes dressés sur leur bwa qui maintiennent le cap, même si lan mè red, yol-la ka fè li van.