L’agence Tropik Events Communication vient d’organiser le premier Forum Intercaribéen de la Communication (FI2COM) qui s’est tenu du 20 au 22 octobre dernier aux Abymes. Pour Jarrymag, sa directrice, Martine Frazer, revient sur les enjeux de cet événement.

Quel était l’objectif de ce premier forum intercaribéen de la communication ?

Martine Frazer : Nous souhaitions mettre en place ce genre de rendez-vous parce que nous avons constater un vrai manque en Guadeloupe. En effet, il n’existe aucun espace pour que les professionnels de la communication puissent échanger, comparer leurs pratiques, parler de leur profession, bref, se retrouver.

Pour cette première édition, nous avons voulu aussi nous tourner vers l’ensemble des Petites Antilles, de façon à permettre aux participants de découvrir ce qui se fait ailleurs. Et de répondre à une question : la culture intervient-elle dans la manière dont nous communiquons ?

Quelles îles étaient présentes à l’événement ?

Pour cette première édition, nous avons choisi d’inviter l’agence de communication basée à Castries à Sainte-Lucie, Accela Marketing. Il s’agit d’une structure très active auprès des entreprises sainte-luciennes mais aussi auprès des organes gouvernementaux.

Quels enseignements majeurs avez-vous tiré de sa présence ?

En Guadeloupe, nous constatons qu’il est très difficile pour une agence de communication de recruter alors qu’à Sainte-Lucie, le gouvernement encourage les créations d’emploi grâce à des dispositifs d’allègement des charges sociales. Ainsi, Accela Marketing peut se permettre d’avoir à sa disposition, le personnel qui correspond réellement à ses besoins.

Par ailleurs, Accela Marketing se sert de la musique comme d’un moyen de communication ce qui n’est pas vraiment le cas ici. A Sainte-Lucie, il s’agit même d’un vecteur de premier plan.

Quel bilan, à chaud, pouvez-vous faire de cette première expérience ?

Le bilan est largement positif. Les conférences comme les ateliers ont connu un taux de remplissage plus que satisfaisant. De plus, tous les participants sont repartis avec le sourire, tous nous disaient : “merci d’avoir fait le pas, merci d’avoir un espace pour nous rencontrer”.

En revanche, étant donné qu’il s’agissait d’une première édition, nous n’avons pas bénéficié du retour que nous attendions. Notre budget était particulièrement restreint et nous avons été confronté à une certaine forme de scepticisme. Mais pour la prochaine édition l’année prochaine, nous restons très motivés.

Que faut-il encore développer aux Antilles -Guyane en termes de communication ?

De mon point de vue, tout est à développer ! Mais le plus important, c’est de communiquer sur la communication (sic). En effet, le grand public méconnaît encore beaucoup les métiers de la communication, du marketing, des relations presse, etc. Par exemple, il n’a aucune visibilité sur les grilles de tarifs relatives à nos prestations. Combien coûte la création d’un logo ? Combien coûte l’organisation d’un événement ? Il faut communiquer à ce niveau-là c’est primordial.