Pouvez-vous nous raconter la genèse de ce projet ? Comment Job Interim est-elle née ?

Régina Pamphile : J’ai occupé plusieurs années un poste de directrice régionale dans une agence d’intérim, ouvrir ma propre agence était une suite de carrière logique. J’en ai eu l’opportunité il y a tout juste un an lorsque, avec mon associé Bernadette Romian, nous avons eu l’opportunité avec le groupe JTI, de mettre en place cette agence d’intérim locale. Job Interim est désormais en activité depuis octobre 2010.

Quel est précisément le rôle d’une agence d’intérim comme la vôtre ?

Nous sommes partenaires de tous les grands secteurs qui emploient de nombreux intérimaires : secrétariat, comptabilité, commerce, services, distribution, BTP… Les entreprises nous contactent quand elles sont en recherche de personnel pour une durée déterminée, afin de remplacer un employé en formation ou en congé maladie par exemple.
Nous sélectionnons alors, parmi nos intérimaires, la personne la mieux habilitée à remplacer le salarié. Nous servons d’intermédiaire entre l’entreprise et les travailleurs, en nous chargeant de la mise en place des personnes, des contrats, de leur rémunération, de leur matériel même parfois.
Cela soulage les entreprises en temps et en démarches. Nos intérimaires sont sélectionnés sur CV : nous contrôlons leurs références et les retours des entreprises sont déterminants pour leur évaluation. Il arrive qu’un job d’intérim débouche sur un CDI. Ce n’est pas très fréquent, mais en 2010 une bonne cinquantaine de contrats ont ainsi été décrochés.

Vous venez d’ouvrir votre deuxième agence à St Laurent, après celle de Cayenne. La demande est donc forte ?

Oui, le système est opérationnel et nous avons une demande croissante. Bien que cela soit hélas un baromètre du taux élevé de chômage dans notre département, nous recevons près d’une trentaine de dossiers par jour.
Souvent les gens viennent vers nous en ne sachant pas très bien ce qu’ils souhaitent faire, ou bien ils ont des attentes qui dépassent nettement leurs compétences réelles. Nous essayons de les guider et de les réorienter, mais ce n’est pas notre rôle d’établir un bilan de compétences ou de faire naître des vocations.

Quelle serait la devise de Job Interim ?

Je pense que la réactivité est notre meilleur atout. Nous sommes par exemples les seules à proposer un service appelé « Districash ». Il s’agit d’une carte bancaire détenue par les intérimaires qui leur donne accès en moins de 24h à un acompte sur salaire en espèces et dans une limite de mille euros par semaine. Nous sommes la seule agence de Guyane à mettre cette offre à disposition.