Le nouveau Héloïse

 Au programme donc, pas moins de douze courses, dont seules les neuf meilleures seront prises en compte au classement final, qui l’emmèneront aux quatre coins de l’Europe (Russie, Ukraine, République Tchèque, Hongrie, etc.) et peut-être même du monde (Mexique, Brésil ou Argentine).

Une belle histoire pour celui qui s’est mis au karting en 1999 et au rallye il y a seulement huit ans, et qui a gravi les marches une à une jusqu’à signer en 2011, pour une durée de deux ans, en faveur de l’équipe Top Run Motorsport. Le bilan de ses courses sous ces nouvelles couleurs est pour le moins mitigé puisqu’en 2011, puisque Johan Héloïse n’a pas terminé la moindre course à laquelle il a participé. « Lors du premier rallye au mois d’août en République tchèque, j’ai eu un souci mécanique, un problème au niveau de la pompe à essence, explique celui qui est venu passer le mois de novembre en Martinique pour se ressourcer. Ensuite en Hongrie, j’ai eu un ennui moteur. Et pour le San-Remo, malgré les améliorations apportées à la voiture, j’ai rencontré des problèmes avec les pneus… Mais le plus beau est à venir en 2012. J’ai la sensation d’avoir énormément progressé surtout au niveau de mon approche, de ma préparation. » Question préparation, le pilote martiniquais va être servi puisque cette année, 40 % des rallyes se disputeront sur terre, contre 60% sur asphalte. « Il s’agit d’une préparation nouvelle pour moi, et d’une nouvelle approche au niveau des réglages, d’autant plus que je vais rouler sur une nouvelle Subaru STI qui est encore en usine pour l’instant. »

Dès le mois de janvier, Johan Héloïse effectuera donc les premiers tests avec sa nouvelle voiture sans se fixer (encore) d’objectifs pour la saison à venir, si ce n’est d’obtenir des résultats plus honorables, avoir zéro pépins mécaniques et finir des courses…. bref, « être à l’arrivée pour commencer ! »

La découverte de la catégorie IRC sera aussi pour lui l’occasion d’appréhender une médiatisation nouvelle, certains médias italiens ainsi qu’Eurosport retransmettant certaines spéciales en direct. « Le plus important vis-à-vis des médias, c’est de représenter à chaque course un peu de la Martinique dont je suis l’ambassadeur. Je reçois en effet des aides de la Région ou du CMT pour promouvoir notre île. D’ailleurs, la Martinique est présente sur mon véhicule. »

S’il reconnaît aujourd’hui avoir « de la chance d’être arrivé à ce niveau », Johan Héloïse n’en garde pas moins les pieds sur terre et pense aussi à tous ces jeunes pilotes martiniquais qui rêvent, un jour, de lui emboîter le pas. Et prend le temps de savourer cette année 2012 qui s’annonce sous les meilleurs auspices.