Créer un lien économique entre nos
ultra-marins situés dans l’Hexagone, le Monde, et leur Terre d’origine. Permettre aux jeunes diplômés madininais de connaître et  s’ancrer au sein de  réseaux professionnels spécifiques. Grand Angle sur les initiatives du Pôle Économie de la Maison de Martinique avec celui qui le dirige : Pascal Fardin.

 

Quels sont vos objectifs en direction de la jeunesse martiniquaise ?

Des études démographiques révèlent que la sélection en termes de niveau d’étude s’opère principalement au bénéfice de l’Hexagone au détriment des DOM : plus de 50% des 18/34 ans nés en Martinique et en Guadeloupe,  diplômés du supérieur, résident en France Continentale. C’est donc tout un pan de potentiels jeunes cadres qui n’occupent pas des postes en Martinique… Nous essayons dans un premier temps de répondre à ces problématiques démographiques et économiques en sensibilisant ce public de jeunes aux différentes possibilités. Nous mettons en exergue ce qui fonctionne, les initiatives, les organismes, les dispositions facilitatrices entreprises en Martinique ou dans l’Hexagone par l’intermédiaire de la Maison de la Martinique ou du Conseil Régional. L’idée est de mettre en avant cette nécessité de nous réunir davantage afin de permettre l’émergence d’un réseau fort, bénéfique pour ces jeunes et pour la Martinique.

 

Quels sont les autres actions mises en place afin de réussir votre mission vis-à-vis de cette cible? 

Nous avons entrepris de nombreuses d’actions. Par exemple le Martinique Startup Weekend qui a eu lieu en mars dernier à l’UAG de Schœlcher, et qui a proposé à une cinquantaine de jeunes, en l’espace d’un week-end,  de présenter leur scénario de création d’entreprise. La Maison de Martinique a pu jouer son rôle dans la mesure où les organisateurs résident en France Hexagonale. Entre autres, Marc Lesdéma et l’association LERECA ont été les instigateurs, soutenus par le Conseil Régional et la CCIM qui ont pu contribuer au succès de la manifestation.

Nous accueillons également des « ateliers ressources humaines » qui consistent à proposer un accompagnement de la part de cadres dirigeants : nous avons accueilli des directeurs de grandes entreprises telles que la BNP ou L’Oréal, qui ont pu aider des jeunes diplômés ou actifs à mieux structurer leur démarche professionnelle.

Nous recevons enfin des CV tout au long de l’année, ce qui permet de faire fonctionner les réseaux tels que Cap Outre-mer, Moun’ Prépa, ou LADOM, et d’en faire bénéficier les jeunes qui nous sollicitent.

 

Quels autres acteurs doivent être  selon vous  impliqués pour réaliser vos objectifs ?

En plus de ce public de jeunes  porteurs de projets, et de professionnels au sens large, il faut impliquer dans ce travail toute les composantes du secteur économique martiniquais. Comme, par exemple,  les cabinets de conseil en recrutement, les directions des ressources humaines, afin de mener une réflexion approfondie. Parfois j’entends parler de certains postes de cadres qui ne trouvent pas preneurs en Martinique alors que, dans mes réseaux, j’ai un public de jeunes cadres qui pourraient potentiellement faire l’affaire… Il faut mettre tout le monde autour de la table afin de dynamiser la logique d’échanges.