Confrontées à l’insuffisance de leurs capitaux propres, les très petites entreprises  peinent à obtenir un prêt bancaire pour assurer leur pérennité. Le vendredi 7 décembre, au Gosier, une table ronde a été organisée dans le cadre de l’Union Régionale Antilles Guyane (URAG) mise en place en 2010 par les trois Exécutifs régionaux des DFA.

Le 7 décembre 2012, le public venu assister à cette table ronde était nombreux. Et pour cause. Étaient présents notamment les représentants des banques de la Guadeloupe, Guyane et Martinique, des socioprofessionnels, des organismes consulaires des trois  DFA, et bien sûr les trois présidents de Région (Josette Borel-Lincertin, présidente de la Région Guadeloupe, Serge Letchimy, président du Conseil régional de la Martinique et Rodolphe Désiré, président du Conseil régional de la Guyane). Tout ce beau monde a planché durant la journée sur le thème « Vers un meilleur accès aux financements bancaires pour les créateurs et les entreprises dans les DFA : Enjeux et perspectives ».

Des solutions ont été formulées pendant ces tables rondes. Il apparait notamment nécessaire d’assurer une meilleure coordination entre les différents interlocuteurs sollicités par le chef d’entreprise pour financer son projet. Un accompagnement pertinent et la mise en place d’une ingénierie financière adaptée ont aussi été évoqués.

Des engagements ont été pris par l’ensemble des entités concernées par cette question. Face à la « faiblesse constatée de l’intérêt des banques vis-à-vis des créateurs et des entreprises de petite taille », les établissements financiers dotés « d’un système de décision qui ne favorise pas la prise de risque » selon le rapport de Guadeloupe Expansion, se sont engagés à  « intégrer les outils d’ingénierie financière installés par les Régions dans la construction de leur offre » et à « adapter leurs modes de financement aux problématiques territoriales fortes ». Pour leur part, les représentants des socioprofessionnels des Antilles-Guyane ont promis de sensibiliser leurs membres sur la nécessité pour les chefs d’entreprise « d’adopter une politique de renforcement du haut de bilan, ainsi que de bien utiliser les fonds accordés tant privés que publics, en termes de capitalisation du haut de bilan comme en termes de retour sur la production locale ».

La présidente de la Région Guadeloupe a invité les banques à modifier leur regard lors de « l’expertise du dossier, en mettant au centre de l’analyse, l’homme et son potentiel de création et de développement de l’entreprise. La banque doit davantage faire le pas vers les entrepreneurs potentiels à travers les structures d’accompagnement ou les actions collectives. »

La mise en place prochaine de la Banque publique d’Investissement suscite l’espoir. La BPI était l’un des projets inscrits au programme du candidat François Hollande pendant la campagne présidentielle. La BPI devrait faciliter les démarches des entreprises à la recherche d’un financement bancaire. Josette Borel-Lincertin a exprimé le souhait que cette structure dispose d’une déclinaison régionale et outre-mer.