Quel est votre parcours professionnel ?
Homme du rang, engagé depuis 1988 dans la Marine Nationale, j’ai servi dans les unités de Fusiliers Commandos Marine basées à Lorient durant 20 ans. J’ai pu sillonner tous les points chauds de la planète. Entre ciel, terre et mer, j’ai terminé ma vie professionnelle de soldats de la mer sur le territoire Guyanais.

Quel fut l’événement déclencheur ?
Lors de la fermeture du pont du Larivot fin 2009, j’ai été réquisitionné en tant que plongeur de la Marine Nationale pour vérifier son affaissement et l’état de certains piliers. Cet évènement m’a permis de constater les besoins réels de plongeurs professionnels en Guyane. Je décide alors de relever un challenge : la création de la première entreprise de scaphandriers en Guyane. Mes démarches personnelles auprès des professionnels de la mer, de la CCI Guyane et de la CMA, ainsi que des entretiens avec des chefs d’entreprise dans le secteur BTP, m’ont conforté dans mon projet.

Quelles ont été les différentes étapes de la création ?
D’abord, acquérir le certificat de Scaphandrier. Il existe un seul centre agréé en France à dispenser la formation de scaphandrier intervenant en milieu aquatique et hyperbare, l’I.N.P.P (Institut National de Plongée Professionnelle), situé à Marseille. La durée de la formation s’étale sur huit semaines pour un coût global de quinze mille euros ; un niveau III minimum de plongée sportive est demandé pour présenter sa candidature. Le monde de la plongée professionnelle n’accepte pas l’amateurisme ; il est régi par un arrêté du 15 mai 1992 définissant les procédures d’accès, de séjour, de sortie et d’organisation du travail en milieu hyperbare ainsi que le décret n°90-277 du 28 mars 1990 relatif à la protection des travailleurs intervenant en milieu hyperbare.

Qu’est ce qu’un scaphandrier ?
Son travail consiste à réaliser tous les travaux terrestres en génie civil sous l’eau. Son mode opératoire principal est la plongée en narguilé ; une méthode de plongée pour laquelle le scaphandrier est directement relié à la surface par son narguilé qui assure son alimentation en mélange respiratoire ainsi que sa liaison radio.

Une équipe est composée d’un COH (chef opération hyperbare) à terre qui contrôle les opérations à l’aide de moyen de communication / vidéo, d’un scaphandrier au travail et d’un plongeur secours (à terre) avec équipement et bloc bouteille rempli. Le mode de communication du scaphandrier en phase de travail est l’utilisation par l’intermédiaire de son casque d’un émetteur-récepteur et de signaux de communication spéciaux.

Ensuite, la création de l’entreprise :
* Travail en milieu hyperbare, en milieu sous marin (mer, fleuve, plan d’eau, port, piscine…)
* Réalisation de toutes interventions techniques en milieu subaquatique pour des opérations de travaux de maintenance (suivi au bon état de fondations et de structures…), recherche, expertise, sécurisation d’éléments immergés, selon les normes de sécurité en vigueur
* Evaluation et exécution de travaux sous-marin : soudage, découpage, démolition, perforation, pose d’explosifs, bétonnage, dévasages et manipulations diverses (réglage de plateforme pétrolière, pose d’émissaire en mer…)
* Rapports techniques de visite et de travaux

Vos objectifs ?
L’axe principal reste de pouvoir se développer et de toujours aller de l’avant en restant à l’affût de nouvelles technologies, par l’acquisition de nouveaux matériels tel que le vêtement Viking Haztech + casque AH5 qui me permettra de travailler en milieu pollué. Les interventions en eaux guyanaises restent difficiles du fait du manque de visibilité, d’où l’accent mis sur du bon matériel adapté et une bonne préparation en aval. Le métier de scaphandrier est extraordinaire par sa polyvalence et son unicité.

Sub Service Guyane (S.S.G)
Scaphandriers professionnels

Tout interventions sous-marines
Stéphane Viglione
Tél : 0694 20 26 46
E-mail : vigonline@hotmail.fr