Après quinze ans au sein de la régie de RCI Guadeloupe, Axel de Pouzilhac a eu l’idée de lancer une activité inexistante dans le paysage de la communication sur le secteur des Antilles-Guyane. En septembre 2010, il créé MEDIA CONSEIL Antilles qui propose aux entreprises communicantes ses services de veille des créations et des investissements publicitaires, veille de l’information et veille des sponsorings. 

 

En quoi consiste une activité d’observatoire des médias ?
Média Conseil Antilles est une société d’intelligence médias présente aux Antilles Guyane et depuis novembre 2012 à la Réunion. Elle analyse aujourd’hui, sur ces régions, plus de 250 supports papiers et quotidiennement, 10 presses, 40 radios, 8 TV, 100 sites internet, 16 réseaux d’affichage et 20 salles de cinéma, traitant ainsi plus de 10 000 informations/jour. Les services proposés par Média Conseil à travers un site internet sont : la veille publicitaire (reconstitution des campagnes publicitaires quanti/quali, contrôles des budgets par marché secteur ou marque, alerte mail nouvelle création) ; le traitement et l’analyse des contenus médiatiques (veille et pige de crise, veille et pige des thématiques sectorielles, politiques, analyse des temps de parole, alerte mail contenu…) Nous délivrons les informations en moins de 24h et pouvons, pour des veilles de crise, réduire ces délais à quelques heures après leur diffusion, et cela quelque soit le média. Dans le cadre de l’observatoire de la publicité, notre objectif est de publier trimestriellement les grandes masses d’investissement publicitaire par famille média et par secteurs.

Que représente la publicité aux Antilles en chiffre d’affaires ? Est ce une activité rentable ?
Le marche de la publicité Antilles Guyane en 2012 est en hausse de 9% (en France hexagonale de +5% données strategy analytics). C’est un peu plus de 80 millions d’euros réalisés par 7 000 marques (+38%) nous exposant à plus de 40 000 messages différents, diffusés plus de 2 500 000 fois ! « Rentable » nous ne pouvons le savoir, mais nos constats prouvent que chaque famille média possède son leader et que la guerre pour conquérir des parts de marché est permanente, la presse restant la plus dynamique, puisqu’il est plus simple aujourd’hui de lancer un titre presse que d’installer une TV ou une radio.

Quels sont les médias privilégiés aujourd’hui, depuis l’avènement des smartphones et d’Internet ?
Les familles médias traditionnelles restent incontournables et représentent toujours plus de 98% du marché publicitaire. L’internet progresse de plus de 70%, mais si les prévisions 2013 font passer les investissements publicitaires sur internet devant ceux de la presse en métropole, nous sommes très loin de cette réalité pour nos régions. La presse reste, sur les 3 départements, la famille média leader en terme de chiffre d’affaires. Composée d’un groupe historique incontournable et d’un nombre important de presses gratuites qui fleurissent ça et la, beaucoup disparaissant après un seul numéro ! C’est la famille TV qui est seconde en Martinique, contrairement à la Guadeloupe, où la famille radio garde une place très importante, mais la différence structurelle des marchés explique cette situation. Enfin, l’affichage reste stable.

La TV est-elle encore la reine des médias dans nos régions ?
Les derniers résultats fournis par Mediametrie (Metridom – Septembre-Décembre 2012) situent en terme d’audience cumulée, comme en durée d’écoute par auditeur, la télévision en Guadeloupe Martinique comme la famille média reine, mais il n’en n’est pas de même si l’on parle de chiffre d’affaires.
En effet, si la télévision reste le média premier en métropole, en terme de chiffre d’affaires aux Antilles Guyane, cette famille accuse une baisse moyenne de presque 8% (-5% en Martinique, -13% en Guadeloupe).

Quelles sont les campagnes de publicité possédant le meilleur taux de visibilité ?
Le taux de visibilité d’une campagne publicitaire correspond au nombre de publicités vues pour cent affichages de l’élément publicitaire. Celui ci est mesuré par l’adserver. Pour être vu, il faut donc avoir un créatif de talent et un média planneur professionnel… Vous comprendrez que je garde pour moi mes avis sur les campagnes aux Antilles : j’ai trop d’amis dans ce métier et il y a trop de campagnes de qualité pour n’en citer que deux ou trois ! (rires)