La politique et les orientations définies par le président LUREL, au titre du plan nautisme, s’inscrivent dans une logique économique et une vision du développement qui place notre territoire au centre du nautisme.

La dixième édition de la Route du Rhum, la mini Transat, la Karujet, la création de Guadeloupe Grand large, autant d’événements constituant la trame d’un développement touristique conforté.

Il s’agit d’assurer la promotion de la Guadeloupe, par une valorisation d’événements sportifs qui mobilisent fortement les médias et qui soient porteurs d’une autre image de la Guadeloupe.

La Route du Rhum est devenue une course mythique, la plus grande course internationale qui mobilise presqu’une centaine de bateaux et de coureurs. Cette nouvelle politique se fonde sur un constat simple : le tourisme traditionnel et le concept “plage, soleil, hôtel”, ne correspondent pas à l’évolution des comportements et se heurtent à une concurrence accrue.

Le tourisme ne se traduit plus simplement en nombre de chambres d’hôtels, mais se mesure à l’activité culturelle sportive, à la qualité urbaine et à l’événementiel.

Dès lors, il devient plus important pour la Guadeloupe de modifier profondément son image et surtout sa promotion, ainsi que la thématique développée.

La construction du Mémorial ACTe s’inscrit dans la même perspective et vise à doter la Guadeloupe d’un centre d’expression, d’exposition, de recherche internationale unique dans son architecture et sa conception.

Avec le soutien de la Région, la SEM Patrimoniale a créé, depuis 2012, un centre de formation d’excellence aux métiers de la mer, de la course au large et à la préparation de bateaux.

L’idée est de créer, construire, former une génération de champions coureurs qui, demain, seront parmi de grandes figures de la voile, et de pouvoir rivaliser avec les meilleurs coureurs dans toutes les courses internationales, la Solitaire du Figaro, voire le Vendée Globe.

La Guadeloupe a produit de nombreux champions dans toutes les disciplines, sauf la voile.

Or, ce vecteur est porteur d’un fort développement en matière de construction, maintenance de bateaux, cons-tructions d’infrastructures, etc.

Le développement de la voile en Bretagne a, depuis des années, généré plus de 20 000 emplois, avec une reconnaissance internationale.

La Guadeloupe, île archipel, possède des atouts équivalents et un véritable potentiel de développement dans le domaine du nautisme.

Cela suppose :

La création d’infrastructures d’accueil, port de plaisance, centre d’activité, la formation des hommes, techniciens, coureurs et préparateurs, le soutien et la création d’entreprises de construction et de maintenance.

Le seul marché de maintenance de la Caraïbe représente 500 millions de dollars de chiffre d’affaires par année.

Le constat est simple : le développement touristique de la Guadeloupe doit s’opérer par la mer, “l’or bleu”, dans toutes les disciplines, voire les sports nautiques mécaniques, centres de plongée, voire, à terme, l’archéologie maritime.

Ces projets et actions devront s’inscrire dans une cohérence et une organisation qui puisse attirer et fidéliser une clientèle qui se situe généralement dans une gamme de revenus supérieurs à ceux du tourisme traditionnel.

La réflexion engagée par la Région et la prise de conscience politique qui s’est opérée doivent se poursuivre.

La Guadeloupe et les Guadeloupéens connaissent une révolution culturelle, découvrent la mer au-delà de la pêche et de l’activité traditionnelle.

Le projet de Grand Port lié à l’élargissement du canal de Panama constitue une autre composante.

Les orientations et les axes de ce développement sur la prochaine mandature s’inscrivent dans la même vision par :

• La création de l’ouverture des infrastructures d’accueil de la plaisance,

• Les sports nautiques mécaniques, les centres de plongée, etc.

• La formation des hommes aux métiers de la mer sur l’ensemble des secteurs de la mer,

• La formation de coureurs et préparateurs au grand large.

Le soutien, l’organisation et le partenariat dans les courses transatlantiques ayant comme destination la destination Guadeloupe, pour valoriser et assurer la promotion de son industrie hôtelière.

La création d’événements et de courses locales, qui sont de nature à mobiliser des participants caribéens à l’image de RORC et de la Heineken Regatta.

Cette politique, qui porte en objectif central le nautisme, n’est pas neutre pour l’ensemble du tissu économique : transport aérien, hôtelier, restauration, transport, location de voiture, tour-opérateurs, administrations nautiques, voyagistes, avec l’installation à terme de nouvelles entreprises et la création des métiers à forte plus-value.

Le tourisme subit des mutations rapides. La Guadeloupe se trouve en concurrence avec de multiples destinations qui nécessitent des investissements massifs pour accentuer et conforter la fréquentation.

Ainsi, la Guadeloupe doit classer une stratégie de niches, liée à ce principal potentiel, la mer.

Ce projet, cette vision politique du tourisme, ne relèvent pas de la seule volonté régionale, mais supposent une mobilisation de l’ensemble des acteurs de ce secteur (organismes professionnels, collectivités, associations, professionnels…).

Nous construisons un nouveau projet et un marché touristique ensemble, en prenant en compte la mutation et les changements de comportements que connaît la fréquentation touristique.

Pour cela, la recherche de la qualité, le retour vers une culture à pouvoir d’achat, l’animation culturelle, sportive, la sécurité et l’environnement de la destination, sont les fondements d’un développement touristique durable. C’est le défi et l’objectif que la Région Guadeloupe s’est assigné.