La ville s’est engagée depuis plusieurs années déjà dans la transition écologique et énergétique de son territoire, pour s’imposer aujourd’hui comme territoire pilote. Jugez plutôt.

Par Julie Clerc

La loi du 17 août 2015 sur la transition énergétique n’a fait que conforter ses convictions. La ville n’avait pas attendu ce texte officiel pour prendre ses responsabilités environnementales en s’engageant sur trois axes : réduire la consommation énergétique de son territoire, promouvoir l’écocitoyenneté et protéger la biodiversité. Pour preuve, la même année, le label Cap Cit’ergie récompensait un travail de trois ans mené par la collectivité pour généraliser les systèmes d’économie d’énergie dans la construction et la rénovation de ses bâtiments, en privilégiant par exemple le bio-climatisme (protections solaires extérieures, ventilation naturelle, isolation des toitures…). Et ça n’était qu’un début.

Territoire à énergie positive 

2017, Baie-Mahault rejoint le club des TEP-CV (Territoires à Énergie Positive pour la Croissance Verte), dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris pour le climat (COP 21 de décembre 2015). Au programme : réduction de la consommation d’énergie des bâtiments et des espaces publics, transports propres et énergies renouvelables locales, préservation de la biodiversité, promotion de l’urbanisme durable, économie circulaire et gestion durable des déchets. Derrière ces objectifs, Baie-Mahault met en place des actions concrètes. 

Rénovation de l’éclairage public 

Le projet soutenu par le FEDER, la Région et le SGAR de la préfecture, bénéficie d’un partenariat avec EDF pour la réduction de la consommation d’énergie en matière d’éclairage public. L’opération se déroulera en deux temps. Première phase, dès septembre prochain : remplacement des lanternes par des LED, installation de coffrets de nouvelle génération et centralisation des départs de réseaux pour réduire le nombre de compteurs. La seconde, d’une durée de six ans, consistera à assurer la maintenance de ce réseau d’éclairage pour garantir les résultats attendus. 

Les retombées économiques visées par la collectivité ? Elles sont édifiantes ! Baisse de la facture d’électricité de 50 % à moyen terme (qui passera d’un million d’euros à 500 000 euros de dépense annuelle), réduction des émissions de gaz à effet de serre, diminution de la pollution lumineuse grâce à l’harmonisation des luminaires, optimisation des coûts de maintenance et réorientation des plus-values vers d’autres actions. En mai dernier, la ville a été récompensée lors des Trophées FEDER de l’énergie pour ce projet exemplaire en terme d’économies d’énergie.

Acquisition de véhicules élec-triques

La ville, qui utilisait déjà des véhicules hybrides, franchit un nouveau cap en complétant son parc roulant par des véhicules électriques (3 berlines et 4 fourgonnettes)

 et des vélos à assistance électrique dédiés à la Police municipale.

Installation d’ombrières solaires 

Cet ingénieux dispositif est destiné à la recharge de véhicules électriques et d’équipements électriques avec batterie. Actuellement réservées aux véhicules de la ville, des bornes solaires électriques seront très prochainement proposées au grand public. Une forme concrète d’encouragement à l’acquisition de véhicules électriques par les administrés !

Mise en œuvre d’une Aire Marine Éducative

Une AME, projet éco-citoyen par excellence, est une zone maritime littorale de petite taille gérée de manière participative par des scolaires. Une cinquantaine d’écoles a candidaté au label à la rentrée dernière. En janvier 2018, à l’occasion de leur tout premier Conseil de la mer, les élèves de l’école mixte 1 Louis Andréa ont officialisé en présence des élus, la création d’une Aire Marine Éducative sur le littoral nord de la Baie-Mahault. En collaboration avec la ville, ils planifient ainsi des actions de protection du littoral, à commencer par le nettoyage de la côte.