La mission de Pôle Emploi exige une articulation intelligente entre les compétences des uns et les besoins des autres. Un rôle de facilitateur de premier plan en pleine crise sanitaire.  – Photo Jean-Albert Coopmann  

D’un côté, même si le chômage avait diminué de 2.2% sur un an en Martinique, confinement oblige, les statistiques de la demande d’emploi repartent à la hausse depuis le mois de mars 2020.

De l’autre côté, si la situation de l’emploi se révèle particulièrement difficile pour le secteur du tourisme, de l’hôtellerie / restauration et des activités de loisir, certains secteurs continuent à recruter comme celui du BTP-second œuvre, des services, de l’agriculture notamment biologique.

Entre les deux, Pôle Emploi qui s’applique à « faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin » en continuant à mobiliser son offre de services mais également en cultivant les synergies avec les acteurs économiques et les partenaires, à l’image de son slogan #TousMobilisés.

Depuis le mois de mars, quelle a été votre stratégie ?

Antoine Denara, directeur régional du Pôle Emploi : Nos équipes sont toujours restées mobilisées afin d’assurer la continuité du service public en combinant l’accueil physique pour les situations d’urgence (inscription, indemnisation, formation, etc.) et les services à distance notamment par notre site pole-emploi.fr, le téléphone et les entretiens en visioconférence ou des entretiens physiques, sur rendez-vous, lorsque la situation le nécessite. 

Une action spécifique a-t-elle été mise en œuvre pour les jeunes ?

« Absolument, dans le cadre du plan gouvernemental « #1jeune #1solution », nous avons renforcé l’accompagnement intensif des jeunes et sommes passés de 9 à 15 conseillers dédiés. »

A ce jour, près de 1078 jeunes bénéficient de ce suivi renforcé, mis en place avec le concours des Fonds Sociaux Européens.

Nous mobilisons également des prestations spécifiques comme la prestation ATOUT JEUNE qui permet à ce public de mieux comprendre les attentes des entreprises, d’identifier les savoir-être professionnels nécessaires aux métiers, de s’entraîner pour progresser et ainsi mettre en valeur ses atouts.

En parallèle, des employeurs interviennent également directement auprès des jeunes.

Vous citez le savoir-être, c’est une clé pour les jeunes et une attente des employeurs ?  

En effet, c’est une des attentes prioritaires des employeurs. Il est essentiel de travailler sur les compétences comportementales des jeunes (travailler en équipe, être force de proposition, etc.) afin de faciliter leur insertion dans le monde de l’entreprise.

Notre prestation Valoriser Son Image (VSI) permet d’atteindre cet objectif. 100 places sont réservées aux jeunes d’ici la fin de l’année.

Auprès des entreprises quel est précisément votre rôle ? 

Notre engagement s’est traduit par une écoute constante des acteurs, un partage des diagnostics. Pour cela, nous avons renforcé notre équipe de conseillers à dominante entreprise (27 collaborateurs) par une task force de 7 conseillers dédiés au traitement des offres difficiles à pourvoir.

Même si l’accueil physique et les visites en entreprises sont maintenus, nous mobilisons nos services à distance, notamment à travers les salons de recrutements en ligne.

A distance ou pas, construire une relation personnalisée avec les entreprises est la clé pour répondre au mieux aux besoins des demandeurs et des employeurs.

A lire également
Faciliter l’emploi des jeunes, anticiper la demande de demain
RSMA : une école de terrain pour l’emploi
Burn-out, comment le reconnaître et le surmonter ?