Le parcours de Murielle Zitte dans l’univers glamour des soins esthétiques a de quoi faire rêver. Chef d’entreprise perfectionniste et inspirée, elle a su faire de Lollipink, son institut de beauté, une marque d’excellence, teintée d’esprit high tech à haute valeur commerciale ajoutée.

La curiosité, un vilain défaut ? Pas quand il s’agit de s’immerger dans une activité inédite bien éloignée de ses premières amours spontanées. Cette immersion revigorante et salvatrice, Murielle Zitte les a vécus avec bonne fortune, il y a cinq années de cela. Bien loin de se douter qu’elle négociait là un tournant décisif de sa trajectoire professionnelle, la jeune attachée de communication a vu sa vie basculer au détour d’une rencontre, au sortir des tumultes sociaux du premier trimestre 2009.

 

Il n’y a pas de hasard…

Hasard ? Destin incarné, plutôt, que cette rencontre décisive : la propriétaire d’un institut de beauté et de soins esthétiques implanté centre Saint-John Perse, à Pointe-à-Pitre, souhaite vendre son affaire. Elle s’ouvre de son projet à la jeune Murielle, doublant sa proposition commerciale d’une offre de formation in situ, au plus près d’une clientèle qu’elle entend lui céder à terme.

Murielle Zitte, dont l’entreprise qui l’emploie vient de mettre la clé sous la porte, se découvre alors une vocation entrepreneuriale qu’elle ne soupçonnait pas. Avec, en prime, une fougue créatrice et un esprit de résilience qui la poussent à réagir, à se remettre en question.

« Tout s’est très vite enchaîné… » Deux années après avoir appris le métier, patiemment d’abord, passionnément ensuite, en avoir étudié les arcanes et cerné les carences, elle se lance, conclut l’acquisition de l’affaire et la développe…

Désormais esthéticienne diplômée, formatrice en extension de cils et experte, entre autres, en pose de vernis à ongles, aux matières et textures innovantes, sophistiquées, elle imagine et construit son projet, tout en peaufinant ses compétences en maquillage permanent et en informatique notamment, qui s’avéreront précieuses…

Dans la foulée, elle quitte l’agglomération pointoise pour investir un local plus grand, dans une zone de chalandise plus appropriée, collant mieux à son projet : la marina du Gosier.

L’innovation, un état d’esprit permanent

Murielle lance Lollipink News, sa lettre d’information sur les grandes tendances de la beauté en décembre 2011. Sa fibre communicante affleure toujours, à l’affût la plus petite initiative propre à fidéliser sa clientèle grandissante.

« Je souhaitais, au-delà des actions de communication déjà mises en place, aller plus loin en informant les femmes avec des articles de fond, sur le métier, les prestations esthétiques (hygiène, sécurité…), la législation associée, les nouvelles tendances, les nouveaux produits. Leur montrer qu’un institut de beauté n’est pas qu’un espace “épilation et soins traditionnels”, mais peut receler aussi un espace tendance, au fait de la mode… Leur faire découvrir le concept du “bar à ongles” – le tout premier installé en Guadeloupe ! »

En se rendant au Salon Mondial Spa à Paris en mars 2012, elle découvre que les organisateurs ont initié un grand concours national, « Les Lumières de la Beauté », auquel peuvent participer l’ensemble des professionnels français, Hexagone et Outre-mer compris. La jeune chef d’entreprise s’y inscrit… et, à sa grande surprise, remporte le 1er Prix, dans la catégorie “Innovation, Marketing et Communication”.

 

Son dynamisme et son inventivité commerciale trouvent là leur première récompense officielle. Celle, plus précieuse à ses yeux, de sa clientèle, féminine mais aussi – “de plus en plus !” – masculine, suit sans coup férir.

L’ambiance cosy et enjouée, respectueuse « mais sans distance dans les rapports associés », s’avèrent harmonieusement intégrés au concept fondateur. Dans l’écrin rose propre au concept fondateur, le souci maniaque de l’hygiène et des attentions personnalisées s’y déploie avec l’élégance discrète qui sied au bon goût ambiant, signant l’image de marque Lollipink développée par sa créatrice.

 

par Daniel-Charles Nelson