Passionné depuis le plus jeune âge par la danse et guidé dans cette voie par des professionnelles attentionnées, Yannick Lebrun a choisi de vivre de sa passion. Un choix qui s’est transformé en conte de fées pour Yannick, qui évolue aujourd’hui dans “la ville qui ne dort jamais”. Depuis New York, le danseur guyanais nous a gentiment accordé quelques instants.

 

Capture d’écran 2013-08-28 à 11.10.36Comment a démarré votre carrière de danseur ?

J’ai commencé la danse à 9 ans, à l’Adaclam, brillamment présidée par Mme Jeanine Verin. En 2004, une bourse obtenue grâce à Denise Jefferson, alors directrice de l’école, m’a permis de me rendre à New York après mon baccalauréat et d’intégrer l’école Alvin Ailey. En 2006, j’ai été sélectionné parmi les douze meilleurs élèves de l’école pour faire partie de la compagnie Junior Ailey 2. En 2007, Judith Jamison, alors directrice artistique de la première compagnie “Alvin Ailey American Dance Theater”, m’a choisi pour remplacer un des danseurs blessé. C’est ainsi qu’en 2008, j’ai eu la chance d’être engagé d’office par cette compagnie, sans même participer à l’audition annuelle de recrutement, ce qui est exceptionnel.

 

D’où vous vient cette passion ?

Depuis tout petit, j’ai toujours aimé danser, jusque dans les rues, durant notre carnaval. Mais c’est vraiment en intégrant l’Adaclam que ma passion pour la danse s’est développée. Mme Verin m’a transmis tout son amour pour la danse. Puis, les stages et les concours m’ont permis de réaliser que la danse était ma vocation.

 

Quel rôle a joué votre entourage dans votre parcours ?

Le soutien de toute ma famille et en particulier de ma mère a toujours été très important. Mes inspirations resteront Jeanine pour sa patience, sa détermination, et toutes les valeurs qu’elle transmet à la jeunesse guyanaise, ainsi que sa remarquable fille, Magali Verin, qui m’a toujours soutenu dans cette voie.

 

Que vous apporte votre expérience new-yorkaise? 

Vivre à New York m’a permis d’améliorer mon niveau et de perfectionner ma technique. Cela m’a également donné une certaine ouverture d’esprit sur le monde artistique en général.

 

Quels sont vos projets actuellement ?

Le 28 juin prochain, la compagnie Éclat d’Âmes, composée d’élèves de l’Adaclam, présentera un spectacle de danse avec des ballets chorégraphiés par des danseurs guyanais devenus professionnels, dont je fais partie. Les 20 et 21 juillet, en hommage aux populations amérindiennes de Guyane, je présenterai un ballet chorégraphié pour six filles de la compagnie “Alvin Ailey American Dance Theater”, à New York. Ce ballet me tient particulièrement à cœur, car c’est la première fois que j’exprime une réalité guyanaise devant un public américain, avec des danseuses de haut niveau.