En janvier 2018 avait lieu la remise des prix du concours des Talents de l’Outre-Mer, organisé par le CASODOM
au palais d’Iéna à Paris. Parmi les lauréats de cette édition, un jeune Guyanais de 24 ans, Lenny Halley. C’est en
présence de la Ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, et du parrain de l’édition, le député et médaillé Fields Cédric Villani, qu’il s’est vu remettre le prix de Jeune Talent de l’Outre-Mer 2017, qui récompense son parcours d’excellence et son attachement à la Guyane.

Comment en êtes-vous arrivé à travailler sur ce projet ?

Lenny Halley : Alors étudiant en DUT réseaux et télécommunications à l’IUT de Kourou, c’est durant mon stage, en avril 2014 que j’ai pu toucher du doigt le métier de développeur en rejoignant l’agence web Bitwip située à Cayenne.

Cette première expérience étant très fructueuse, mon employeur/maître d’apprentissage, Vincent Reboul, m’a donné l’opportunité de la poursuivre sur le format d’alternance à l’IUT de Kourou. A cette époque, Mobapi est un projet de recherche et développement porté par l’agence Bitwip. Quelques mois plus tard, il devient une start-up indépendante dans lequel je me suis fortement impliqué. 

L’aventure ne s’arrête pas là…

En septembre 2015, je quitte mon territoire natal pour la première fois pour intégrer la formation d’ingénieur en partenariat de Télécom-Bretagne à Brest, avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG). Toujours accompagné par Mobapi et la CTG, j’ai ainsi alterné entre des périodes de formation à Brest et des périodes en entreprise à Cayenne durant trois ans, au rythme d’aller-retour tous les 3 mois.

Qu’a signifié « être apprenti » dans votre parcours ? 

La formule de l’apprentissage m’a permis de mettre un pied dans l’entreprise très tôt et d’engranger une expérience professionnelle rapidement. De plus, elle a été enrichie par l’accompagnement sans failles que j’ai pu avoir de mes tuteurs pédagogiques et de mon mentor, Vincent Reboul.

En tant qu’apprenti, l’accom-pagnement de la CTG a également été décisif pour me permettre de financer les frais inhérents à ma formation, qui a notamment nécessité une dizaine de traversées de l’Atlantique. Je pense également aux autres organismes qui m’ont soutenu tels que LADOM et la mairie de Matoury.

Être reconnu « Jeune Talent de l’Outre-Mer » a eu quel impact ?

Cela m’a permis de prendre beaucoup de recul sur le chemin réalisé, particulièrement en tant que jeune Guyanais. Je suis fier que mon parcours puisse aujourd’hui servir d’exemple à d’autres jeunes ambitieux et attachés à leur territoire.