Depuis 1986, dans l’Hexagone, des chefs d’entreprise ont créé le Réseau Entreprendre qui accompagne les créateurs ou les repreneurs d’une activité. Depuis 2012, sous la présidence de Jean-Pierre Giannetti, ce réseau implanté en Guadeloupe entend bien contribuer à soutenir les initiatives.
Le dirigeant n’est pas un homme hors du monde, uniquement soucieux de la rentabilité de sa structure. C’est avant tout un citoyen qui souhaite participer au développement de son territoire. C’est sûrement cette volonté qui animait André Mulliez. En 1986, alors PDG du Groupe Phildar, confronté au licenciement économique de ses salariés, il a eu une idée très simple : « pour créer des emplois, créons des employeurs ».
Line Charles-Helene, la directrice du Réseau Entreprendre Guadeloupe, rappelle la devise qui résume bien l’état d’esprit des 56 chefs d’entreprise guadeloupéens qui ont rejoint l’association. « Qui, mieux qu’un chef d’entreprise, peut parler d’entreprise ! ». Les professionnels apportent leur expérience, mais en respectant trois principes. En examinant un projet de création ou de reprise, c’est d’abord l’individu qui est accompagné. Aussi, un temps est consacré à bien appréhender ses motivations et sa détermination. Deuxième postulat : la gratuité. Les membres accordent une partie de leur temps (au moins une fois par mois) à accompagner le lauréat. Par ailleurs, un prêt d’honneur à taux zéro peut être accordé, d’un montant entre 15 000 et 50 000 euros, au titre de levier de financements, notamment bancaires, et sur une durée de 5 ans. Il peut même être assorti d’un différé de remboursement de 18 mois !
Enfin, il va de soi que le lauréat qui a bénéficié de la logistique du réseau doit pouvoir, à son tour, apporter son soutien à un futur lauréat. C’est le principe de la réciprocité. Ces trois principes sont déclinés dans toute la phase d’instruction des candidatures. Line Charles-Helene, accueille les candidats – « j’étudie l’homme et le projet » – et transmet la demande à la commission d’étude composée de trois membres. Ensuite, le projet est proposé en comité d’engagement, présidé par Jean-Pierre Barbotteau. À ce stade, le porteur de projet doit signer une convention avec l’association et accepter l’accompagnement d’une durée de 24 à 34 mois.
Travailler pour la Guadeloupe
Pourtant créée récemment, en novembre 2012, l’association “Réseau Entreprendre Guadeloupe” s’est fixée des objectifs ambitieux. Courant 2013, l’association compte soutenir 5 lauréats, en 2014, 9 projets, et en 2015, 12 créations ou reprises. Mais il ne s’agit pas de confondre vitesse et précipitation. « Nous pensons soutenir deux à trois projets pour la fin de l’année, le temps de mettre en place la méthodologie. Nous espérons atteindre dès que possible notre vitesse de croisière », précise la directrice. Il s’agit notamment de respecter, pendant l’instruction, la confidentialité des documents remis à l’association. Par ailleurs, afin d’écarter des conflits d’intérêts, « nous évitons qu’un membre de l’association du même secteur d’activité que celui du projet fasse partie du comité d’étude ou du comité d’engagement. »
« Nos membres qui vivent en Guadeloupe se sentent concernés par la situation actuelle de la Guadeloupe. Le taux important de chômeurs, l’accroissement des licenciements, la violence qui prend de l’ampleur, autant de maux qui interpellent ces professionnels. Ils sont prêts à relever leurs manches et travailler pour la Guadeloupe. Ils sont impatients d’accompagner les premiers lauréats ».
Réseau Entreprendre Guadeloupe
Immeuble Crozatier 1er étage
3296 Boulevard Houelbourg
Tél : 0590414151
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Site internet : www.reseau-entreprendre-guadeloupe.fr