Capture d’écran 2013-11-18 à 22.31.20En tant que Directeur Travaux, l’expertise professionnelle du jeune martiniquais François Montezume est de faire émerger des constructions de terre. Il a décidé, en prenant la présidence de la Jeune Chambre Économique locale, de l’adapter au profit de sa région. Faire émerger de la société civile les leaders de demain et initier des actions innovantes pour le développement de la Martinique. Telles sont les missions que ce jeune trentenaire a embrassé et défend corps et âme. Découverte d’une énergie nouvelle à la tête de cette institution dans le paysage économique local.

 

Comment les actions actuelles de la Jeune Chambre s’inscrivent-elles dans l’actualité ? 

À l’heure où les pressions de nos sociétés modernes sur l’environnement apparaissent de moins en moins soutenables, la Jeune Chambre Économique de la Martinique met la “Maîtrise de la Demande en Énergie” au cœur de ses actions. Nous venons de réaliser une grande conférence publique sur le sujet, en marge du lancement de notre plateforme <ekoklikk.com>. Ce site internet permet à chaque Martiniquais d’être mis en relation avec des professionnels de l’efficacité énergétique, lui permettant de réduire son impact sur l’environnement, mais aussi de structurer des filières à fort potentiel d’emplois.

Nous développons aussi une application mobile qui permettra, entre autres, de géolocaliser les lieux de collecte de déchets adaptés les plus proches, grâce au scan du code-barre d’un produit.

La défense de la production locale est également l’un des défis majeurs de notre économie. Nous travaillons avec la majorité des institutions martiniquaises, pour faire émerger une initiative fédératrice globale autour d’un “Label Martinique”. L’objectif est de valoriser le savoir-faire local, en incitant à la consommation citoyenne et en créant une attractivité internationale pour nos produits.

Par ailleurs, l’intégration de la Martinique dans son environnement régional est un défi que nous devons réussir pour développer nos opportunités commerciales. Pour répondre en partie à ces besoins, nous organisons, en novembre, un voyage de prospection et de présence dans des Salons au Brésil avec de nombreuses entreprises locales.

Nous croyons aussi au potentiel de création d’emplois et de richesse du secteur numérique. Nous avons organisé, le 11 juin dernier, une conférence sur le financement des start-ups, en partenariat avec Martiniquetech. De plus, nous organisons des formations TIC (technologies de l’information et de la communication), à l’attention des chefs des TPE (très petites entreprises). Enfin, nous allons réaliser des DVD de promotion des carrières dans le digital, à l’attention des élèves des lycées professionnels.

 

Comment animez-vous votre mission au sein de la jeune Chambre ?

Faire émerger les leaders de demain est un objectif ambitieux, que nous essayons de relever tous dans l’association en tant qu’équipe et organisation fédératrice.

Nous avons augmenté les efforts de recrutement de nouveaux membres. Nous devrions doubler le nombre de notre effectif d’ici la fin de mon mandat.

Nos actions sont des actes de formation et de prise de responsabilité en soi, pour des jeunes à fort potentiel, de 18 à 40 ans, qui auraient dû attendre peut-être plus longtemps avant d’avoir accès à des responsabilités. Nous proposons, en outre, des formations spécifiques à nos membres sur des aspects Management et Conduite de projet.

Le leadership est aussi, pour nous, affaire de fédération et de coopération. Nos relations sont fortes avec les organisations professionnelles locales et les collectivités, telle la Région Martinique. Nous multiplions les échanges avec les autres jeunes chambres et essayons de projeter nos actions le plus possible hors de notre territoire, notamment au sein de la Fédération “Guyane et Antilles Françaises”. Acquérir du leadership passe aussi par cette visibilité apportée.

Quels sont les défis qui attendent la Jeune Chambre pour les années à venir ?

Notre organisation existe depuis 1960 en Martinique. Elle est une représentation du réseau mondial, qui compte plus de 200 000 membres. Notre impact sur l’histoire de l’économie martiniquaise est mesurable. Nous avons notamment initié la marque PIL, avec notre action “achetons local” dans les années 80. Nous comptons parmi nos membres et anciens membres de nombreuses figures de l’économie locale.

Le défi quotidien de notre organisation est alors de durer : continuer à relever chaque année le niveau de nos actions phares. Le rôle de la Jeune Chambre est d’analyser son territoire pour proposer des actions innovantes qui amèneront des changements positifs. Consolider et augmenter le nombre et la qualité de nos membres. Développer nos relations avec nos partenaires, institutions, entreprises et Jeunes Chambres extra-locales. Renforcer les liens entre nos différentes promotions.

Nous entreprenons toutes nos actions pour réussir ces défis. Le credo de notre équipe, cette année, est d’ailleurs : “Entreprendre pour réussir”.