Frédéric Babu est le nouveau Délégué régional Martinique – Caraïbes Sud d’Air France. Avec Jean-Baptiste Chaux, son Directeur commercial, il représente la relève managériale du groupe en Martinique. Ils témoignent ici du dynamisme de l’environnement local et des défis à venir pour la compagnie aérienne. Décollage immédiat.

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Quels sont les défis actuels d’Air France ?

Notre défi majeur est de rester leader sur les lignes sur lesquelles nous opérons dans la zone. Nous voulons continuer à offrir la meilleure solution possible de transport depuis et vers la Martinique, pour les Martiniquais et les touristes. À l’heure où ces lignes n’ont jamais été aussi concurrentielles, consolider et renforcer notre place de numéro un est primordial.

Les tarifs atteignent un plus bas niveau historique aujourd’hui. Air France s’inscrit dans cette dynamique. Notre souhait est de proposer des tarifs adaptés à tous nos clients (particuliers, entreprises, groupes), sur tous les segments, tout en progressant de manière globale dans notre niveau de qualité. Air France est une marque Premium en termes de services, mais l’image de chèreté nous colle à la peau, ce qui ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui. Air France souhaite rester dans le marché en proposant des prix adaptés, disponibles sur Internet et chez les agences de voyage.

 

Comment associer prix en baisse en qualité en hausse ?

L’impact de la concurrence sur la rentabilité des lignes est indéniable. Tous les acteurs présents subissent cela. La particularité d’Air France est que notre présence aux Antilles est un engagement sur le long terme. Nous sommes présents depuis 1947 et avons vocation à rester. Nos choix stratégiques sont guidés par cette volonté. Le secteur aérien est en mutation globale, partout dans le monde. Nous œuvrons pour que cette mutation ne puisse que renforcer notre position ici.

Nous investissons de manière continue, comme avec l’arrivée de notre nouvel A320 sur le réseau régional, qui s’étend de Cayenne jusqu’à Miami.

Nous assurons notre rentabilité en progressant continuellement sur notre productivité. Nous rationnalisons nos dépenses et nos investissements. L’innovation technologique est aussi un axe important, qui présente le double avantage de faire progresser les services aux voyageurs tout en gagnant des points de productivité. Le développement de la chaine libre-service, d’Internet (sur notre site www.airfrance.mq) aux bornes en aéroport, est un des objectifs prioritaires du groupe.

Des projets prometteurs, comme l’impression des étiquettes de bagages à domicile par les voyageurs ou le dépose-bagage automatique sont en test dans des escales en Métropole. Au final, c’est la fluidité à l’aéroport qui est recherchée. Au niveau groupe, notre “plan de transformation 2015” prévoit aussi une montée en gamme sur l’ensemble de nos produits. Il est à noter qu’en local, notre cabine Business Long Courrier jouit de la meilleure satisfaction client du marché.

Plus globalement, avec le lancement de son plan Transform’ 2015, Air France vise à proposer la meilleure Expérience Clients dans chacune de ces classes de transport. Les premières offres verront le jour courant 2014 sur les lignes long-courrier internationales.

 

Comment Air France est-elle une entreprise martiniquaise ?

Air France est un employeur de référence en local. Nous faisons travailler des entreprises sous-traitantes, participons de façon significative au chiffre d’affaires de l’aéroport, grâce aux taxes et redevances perçues.

Nous sommes un acteur important de l’économie locale et sans aucun opportunisme. Notre présence ininterrompue est un signe fort. Nous misons sur la fidélité et l’intégration locales.

Nous sommes des partenaires privilégiés des acteurs institutionnels comme le Comité Martiniquais du Tourisme, avec lequel nous participons à la promotion de l’île dans l’Hexagone.

Nous soutenons le monde associatif sportif, comme la Ligue Régionale de Cyclisme Martiniquais et la Ligue de Tennis, en faisant voyager les sportifs. Nous participons aussi à la vie culturelle locale, en transportant les troupes se produisant au Théâtre Aimé Césaire.

Nous innovons sur la zone : nous avons été la première délégation à être présente sur Twitter, ou à proposer les “Menus à la carte” qui fonctionnent très bien.

Air France est même un peu plus martiniquais encore cette année : en cabine Business et Premium Economy, nous proposons au moins un menu antillais, et du piment sur demande en cabine Business !

“Proximité, Services et Prix pour tous”. Voici nos recettes pour continuer à durer dans la zone.

 

Comment vous voyez-vous évoluer, à moyen terme ?

Nous réfléchissons à de nouvelles idées pour continuer à nous développer. Nos réflexions portent sur l’opportunité de pouvoir un jour étendre, par exemple, notre réseau régional, grâce à des partenariats existants comme avec Air Antilles Express, ou potentiels, avec Gol au Brésil.

Nous établissons de plus en plus de dessertes ponctuelles, comme Punta Cana (Saint-Domingue) l’été, afin de coller le mieux possible à la demande, très saisonnière, des résidents et des touristes. Nous avons aussi multiplié les dessertes vers Cayenne lors des vacances de Toussaint, ce qui est un vrai défi logistique pour faire face à la forte saisonnalité qui caractérise le trafic de et vers la Martinique.

Nous sommes dans une période de consolidation, face à un environnement compliqué. Nous allons pourtant continuer à progresser à tous les niveaux, et à célébrer notre présence dans la zone. Le 7 octobre a marqué les 80 ans de cette “vieille dame” qu’est notre compagnie. Nous allons fêter cela avec nos clients, durant toute l’année à venir.