Capture d’écran 2013-11-18 à 22.28.21Le goût de vivre et la passion de communiquer collent à la peau d’Aline Populo. Géante dans le cœur, toujours prête à partager une histoire, une leçon de vie ou une aventure vécue au détour d’une rencontre, elle s’apprécie à l’aune de ses qualités humaines. A la tête de la communication de l’Office de l’Eau, elle les met au service de son engagement. Retour sur le parcours d’une personnalité pétillante.

 

MADINMAG : Comment communique-t-on sur une ressource aussi stratégique que l’eau à la Martinique ?

Aline Populo : De manière engagée ! Notre mission est d’améliorer la gestion de l’eau au niveau du territoire de manière globale. Nous nous attachons alors à faire passer des valeurs. Celles du sens du service et du respect, celles de la vie en communauté et du “grandir ensemble”. La responsabilisation des acteurs aussi est importante. Nous appliquons des principes comme celui du pollueur-payeur. C’est de l’équilibre de la Martinique qu’il est question, et ce n’est qu’en communiquant sur nos valeurs que nous pouvons changer les comportements.

 

Quels sont les défis qui vous tiennent à cœur, à cette fonction ?

L’exécution de ma mission ne peut passer que par la fédération des acteurs. L’Office de l’Eau travaille quotidiennement avec des partenaires institutionnels comme la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), l’Office National des Forêts, le conservatoire du Littoral ou la CACEM (Communauté d’Aménagement du Centre de la Martinique).  J’ai comme mission de faciliter des projets, faire émerger des actions de communication communes, qui vont au-delà des chapelles. C’est un véritable “challenge” métier. Comment porter un message suffisamment clair pour être audible, tout en permettant l’identification de tous les acteurs qui œuvrent au quotidien pour une meilleure gestion de la ressource localement. Nous le relevons chaque jour. “Plages et Rivières propres” est l’une de nos dernières actions majeures en Martinique, qui illustre assez bien les dynamiques nécessaires pour faire émerger des actions qui servent notre mission.

 

Comment se prépare-t-on à relever un tel défi ?

J’ai toujours été une communicante dans l’âme et une amoureuse des langues. Après une prépa’ Science Po et un passage par la Sorbonne, j’ai obtenu une Maîtrise LEA, puis un DESS “Négociation et Commerce International”. J’ai poursuivi avec un MBA – Business & Communication à l’ESLSCA. L’intuition et les coups de cœur ont toujours guidé mes choix. J’ai débuté ma carrière dans l’optimisation de processus et, parallèlement, comme journaliste dans une télévision africaine à Paris, sur des sujets économiques. Cela m’a permis de côtoyer deux univers distincts, qui m’ont beaucoup apporté. Le premier m’a apporté l’exigence et la recherche d’excellence, le deuxième, le sens de l’engagement et l’affirmation de ma passion pour la communication. J’ai ensuite ajouté le “coaching” au panel de mes compétences, en même temps qu’une présence à l’antenne sur “La Chaîne parlementaire”. A 30 ans, j’ai ressenti l’appel du retour au pays natal. Il a fallu s’adapter et retrouver des marques. J’ai été “responsable communication” d’un groupe immobilier, puis j’ai continué à m’exprimer à l’antenne sur Martinique Première, avec des émissions comme Ziétaj ou Keskonrisk.

La direction de l’Office de l’Eau m’a proposé ce dernier défi, que j’ai tout de suite vu comme la synthèse heureuse de mon parcours. Un véritable aboutissement.