Capture d’écran 2013-11-18 à 23.18.30Depuis 2011, Yann Bolore est à la tête de la Direction des Ressources Humaines chez Orange. Un défi qu’elle relève avec beaucoup de conviction. Elle gère, en effet, les 1550 salariés d’Orangepositionnés en Guadeloupe, Martinique, Guyane et  Saint-Pierre et Miquelon !

 

Davantage aux Antilles-Guyane qu’ailleurs, la gestion des ressources humaines exige le sens du dialogue et de l’écoute. Yann Bolore l’a bien compris. « Il faut être très présent auprès des collaborateurs et des représentants des organisations syndicales. Il faut s’inscrire dans une approche positive du dialogue social et travailler avec les organisations syndicales de façon constructive et collaborative, afin d’éviter des blocages au sein de l’entreprise.  Je participe régulièrement à des réunions d’informations  à l’attention des collaborateurs et des représentants du personnel. Nous sommes dans un marché concurrentiel et nous devons sans cesse nous adapter aux besoins de nos clients. Ce contexte nous contraint à mettre en place de nouvelles organisations, aussi le dialogue social devient un élément incontournable pour la réussite de ces transformations.

Nous travaillons à accompagner le personnel et la ligne managériale dans cette adaptation au quotidien dans l’intérêt de l’entreprise mais surtout de nos clients. Nous avons une personne dédiée chargée de l’accompagnement au changement. Elle explique aux collaborateurs le pourquoi d’un projet, lui donne du sens,  et transcrit auprès de la ligne managériale les axes de progression et les contraintes techniques liés à sa mise en œuvre.

Par ailleurs, nous avons un accompagnement dédié aux managers. Nous les formons régulièrement afin qu’ils puissent appréhender les évolutions de l’entreprise, être à l’écoute des salariés,  intégrer dans leur management certaines problématiques telles que la notion de santé au travail, la prévention des risques psycho-sociaux. Une cellule d’écoute, composée d’un psychologue et d’une assistante sociale, est également à la disposition permanente de nos salariés. »

 

Adepte d’une relation apaisée au quotidien, Yann Bolore a la volonté d’anticiper les conflits.  Sa stratégie repose sur quatre  axes :

L’organisation de rencontres informelles avec les salariés : «  l’ensemble des départements ont été visités, la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique. D’autres rencontres sont programmées pour l’année prochaine. Ce sont des rencontres organisées de façon conviviale, sans ordre du jour. Les salariés peuvent me parler de leur carrière, de leur emploi ; je suis à leur écoute et tente de leur apporter des réponses sans langue de bois. »

Au niveau de l’encadrement, il s’agit d’expliquer aux managers que les représentants des salariés dans l’entreprise bénéficient de moyens pour exercer leur fonction et que ces prérogatives ne peuvent être remises en cause.

Par ailleurs, des rencontres bilatérales sont organisées avec les organisations syndicales, sans ordre du jour, pour faire le point sur toutes les situations collectives ou individuelles. « Cette démarche n’écarte pas le risque de tensions dans l’entreprise, mais je suis au moins alertée et sensibilisée, ce qui me permet d’agir en amont. »

Le respect des engagements vis à vis des instances représentatives du personnel  est aussi une de ses priorités.

Ce travail de fond permet d’instaurer un dialogue social constructif. « C’est une démarche riche en termes de relation sociale, d’écoute et de travail collectif. »