Capture d’écran 2014-01-22 à 20.49.57Multinationale emblématique du secteur agroalimentaire, le groupe d’origine suisse a fait des territoires francophones de la Caraïbe l’une de ses bases régionales fortes, via Nestlé France, au cœur d’une stratégie qualité qui veille à concerner toutes les générations de consommateurs, dans le respect de leur équilibre alimentaire.

Philippe Vincent, le Directeur des établissements Antilles-Guyane de Nestlé, en évoque les lignes de force.

“Je suis arrivé aux Antilles-Guyane en mai 2013, après une expérience de 12 ans dans l’Océan indien, où je m’occupais de la Réunion et de Mayotte. Pour l’ensemble des équipes avec lesquelles je travaille, j’avoue ressentir davantage mon rôle comme celui d’un manager plutôt que d’un directeur stricto sensu. C’est tout le sens que je veux donner à ma mission : faire réussir, en valorisant les compétences que j’ai pu découvrir ici. La qualité des relations humaines développées au sein de l’entreprise est essentielle.”

 

La gamme des produits Nestlé couvre des besoins alimentaires bien plus larges qu’on ne l’imagine communément. Comment s’est-elle construite, au fil des années ?

Philippe Vincent : À la fin du XIXe siècle, Henry Nestlé a créé, en Suisse, la première farine lactée infantile qui a permis de sauver des enfants souffrant de malnutrition. Depuis, le groupe a bien élargi, en effet, sa gamme de produits. Influencée par l’enracinement suisse – la firme a son siège à Vevey –, la politique adoptée écarte la standardisation, tout en appliquant le principe du “convenience food” qui permet d’uniformiser une partie des processus de fabrication et des présentations : laits en poudre ou concentré sucré, farines pour enfants, céréales, eau, telle celle de Vittel, boissons en capsules, barres choco- latées tels les Nuts, yaourts Chambourcy, produits culinaires d’aromatisation – Maggi, Mouseline… – glaces diverses, aliments pour chats et chiens – Fido, Friskies – etc. Il convient

toutefois de privilégier les “identités” : Buitoni respecte la ligne italienne ; le goût du Nescafé, né en 1938, demeure différent selon les pays et les habitudes prises. Certains de nos produits sont spécifiquement fabriqués pour les Antilles-Guyane : le chocolat Kohler ou les tablettes “red label” Nestlé, par exemple. Ce droit à la différence – cette teinte culturelle, pourrait-on dire – a survécu à l’entrée en vigueur du Marché unique européen et à toute autre forme d’internationalisation.

 

Comment s’organise la distribution des produits Nestlé dans les établissements de Guadeloupe, Martinique et Guyane ?

Une précision sur notre forme juridique, tout d’abord : nous sommes des établissements secondaires de Nestlé France. C’est assez rare dans la région pour le souligner : nous ne sommes pas agents de marques. Industriels au départ, nous avons délégué des équipes et transféré un stock de produits d’une grande variété, bénéficiant de contrôles qualité constants, pour agir localement dans nos territoires de chalandise, avec du personnel local.

C’est là qu’intervient notre trentaine de collaborateurs sur les trois départements, outre nos prestataires. Au total, nos activités plein temps concernent une soixantaine de personnes. Nos équipes interviennent sur trois secteurs d’activité : logistique, commerce et marketing. Notre force de vente commerciale est, bien évidemment, le maillon fort de notre chaîne de compétences régionales.

 

À quelles catégories de clientèle locale s’adressent les produits Nestlé ?

Les produits Nestlé sont universels. J’entends par là qu’ils ont vocation à concerner tous les âges de la vie. De la prime enfance aux seniors. Ce sont des produits pour tous, à con- sommer à tous les moments de la journée, et quasiment dans

toutes les catégories alimentaires. Mais en tenant compte, autant que possible, des particularismes locaux en matière de goût, d’habitudes alimentaires, de préférences régiona- les. Avec un souci constant de qualité et de la traçabilité des composants entrant dans leur fabrication. Reste que nous ne proposons pas de produits dits “de cœur d’assiette” : pas de viande, de poissons, ni de légumes non cuisinés, à l’exception de la purée.

 

Comment définiriez-vous l’objectif essentiel de votre politique de vente, aux Antilles-Guyane ?

Notre objectif est d’être présent partout. Du “lolo” ou boutique de proximité aux grandes et moyennes surfaces où nous sommes régulièrement référencés. Là où les consommateurs que nous préférons plutôt considérer comme citoyens, d’ailleurs ont envie de nous trouver. Nous ciblons avant tout l’être

humain, le citoyen – j’y insiste de plus en plus attentif à la réputation, construite dans la durée, des marques alimentaires qui l’intéresse. Et toujours plus exigeant quand il s’agit de leur donner ou de leur retirer sa confiance. La création de valeurs partagées, à défendre auprès de nos producteurs attitrés comme des populations que nous ciblons, est inscrite dans les statuts de Nestlé.

C’est une démarche éthique à laquelle nos équipes de vente participent activement. Leur sensibilité locale les y conduit naturellement. Vendre n’exclut ni implication citoyenne ni respect des circuits de distribution et des citoyens finaux qui consomment nos produits. Et qui nous font confiance depuis si longtemps.

A partir du 6 février Nestlé lance aux Antilles-Guyane un magazine avec des articles sur la production locale, des recettes à base de produits locaux, des conseils nutritionnels, des astuces et des bons de réduction… Plus d’infos sur www.nestleantillesguyane.com