Les entrepreneurs du secteur du bien-être ont la particularité de toujours associer l’envie d’entreprendre à une recherche d’impact positif sur toute la société. Mélina Salomon est de cette trempe. Cette jeune femme pratique la somathérapie. Cette méthode efficace de lutte contre le stress associe le verbal et le touché du massage. Rencontre relaxante.

Capture d’écran 2014-01-22 à 21.22.31Quelles sont les valeurs que vous portez à travers votre pratique ?

Mélina Salomon : La prévention est l’une des valeurs fondamentales de la somathérapie. Il est important de prendre soin de soi maintenant et non pas uniquement quand ça va mal. La prévention, c’est la recherche permanente du bien-être. C’est cela qui permet de prévenir ou, en tout cas, de réduire le risque de survenance de pathologies relevant du médical.

L’esprit accumule des émotions qu’il transmet au corps. Celui-ci produit des blocages et des contraintes qui, à long terme, peuvent produire des maladies. Je travaille sur cette partie “amont” bien avant le médical. Le massage, associé à une phase d’écoute et de dialogue, est une méthode solide pour créer du bien-être. Je cherche à comprendre les blocages, permettre
aux personnes de prendre conscience de leur corps, pour ensuite le soulager. Cela passe encore par des valeurs fortes : la conscience permettant l’interaction, l’empathie et le dialogue.

 

Comment s’est bâtie votre démarche entrepreneuriale ?

Je suis assistante de gestion dans un cabinet de kinésithérapie. Je baigne dans le milieu médical. J’ai eu envie de m’engager, au-delà de mon travail, dans une activité relevant de ce milieu, sans être intéressée par l’aspect médical. Je suis polyvalente, entreprenante et dynamique. Mon patron m’a conseillé une formation dans le bien-être. J’ai sélectionné une formation de 4 mois au centre de formation “Terre des sens”. Elle m’a véritablement révélée. Elle a été une véritable inspiration. Elle a la particularité de proposer aussi des remises à niveau permanentes, pour m’accompagner durant toute ma carrière. Je me suis lancée en janvier 2013, en grande partie aussi grâce à une aide de la Région Martinique.

J’ai dû faire face ensuite à la difficulté de se faire connaître et de se créer un réseau. J’ai opté pour une stratégie originale : je proposais des petites sessions de découverte, façon “réunion Tupperware” à des groupes d’amis pour découvrir les messages. Le relationnel est important. En effet, nous sommes dans le toucher.

Je me suis ensuite créé un réseau de professionnels prescripteurs : nutritionnistes, éthiopathes… Ils me permettent aussi de réorienter les patients lorsque je suis face à de véritables pathologies. Je ne suis pas médecin, je procure du bien-être. Cette pratique est donc tout à fait complémentaire des réseaux de praticiens médicaux.

 

Ressentez-vous un besoin particulier pour la somathérapie en Martinique ?

En effet. Beaucoup de personnes s’orientent vers le bien-être. Nous sommes tous à la recherche du bonheur. Et nous ressentons de plus en plus notre environnement social comme agressif et négatif. La somathérapie a un réel impact positif sur la société. Mes clients sont dopés à la positivité lorsqu’ils sortent de mes séances. Ils ont besoin de choses positives dans leur vie et deviennent vite messagers de ce bien-être. Ma clientèle est très variée, de 30 à 50 ans, autant homme que femme, particuliers ou sportifs en préparation et/ou récupération.

 

Quels sont vos objectifs ?

à très court terme, je voudrais intervenir en tant que professionnel extérieur au sein d’un spa. à plus long terme, j’aimerais disposer de mon propre local, simple, accueillant, à mon image et celle de mes clients. Car l’essentiel, c’est vous !