Tonino Galano a le mal de terre quand d’autres ont le mal de mer. Par chance, le directeur de l’hôtellerie du MSC Musica passe, en moyenne, quatre à cinq mois par an à bord du paquebot qui fait escale à Pointe-à-Pitre tous les mercredis. Sans bouder son plaisir, il met sa bonhomie aux services des croisiéristes.

Capture d’écran 2014-03-10 à 20.29.53La mer, c’est le sel de sa vie. Sa deuxième patrie, après l’Italie. Originaire de Sorrente, Tonino Galano navigue depuis trente ans sur des paquebots de croisière. À 53 ans, il dirige aujourd’hui 750 des 950 employés (de 46 nationalités différentes) du MSC Musica.

S’exprimant en français avec un charmant accent italien, celui qui jongle aussi avec l’allemand, l’anglais et l’espagnol, se décrit comme un homme « fortouné ». Chanceux, on l’aura compris. « Comme les joueurs de foot qui gagnent beaucoup d’argent pour exercer leur passion, j’ai la chance d’avoir un métier que j’adore et d’être bien payé pour le faire ». Il ne conçoit pas d’être éloigné de la mer. « Lorsque j’ai travaillé, dans ma jeunesse, en Allemagne et en Belgique, elle me manquait plus que la famille ! ».

Sa femme et ses trois fils se sont accommodés à ce mode de vie. Les retrouvailles valent bien quelques sacrifices. « Quand je rentre, c’est à chaque fois Noël à la maison. Je gâte énormément mes fils… Alors c’est la guerre avec ma femme ! ».

 

Les croisiéristes d’abord !

Désormais, elle a le privilège de le rejoindre, occasionnellement, à bord de ce palace flottant. À condition de rester discrète ! Les 3200 passagers passent avant elle ! Pas aussi coulant qu’il en a l’air, Tonino Galano n’est pas seulement l’homme en uniforme blanc à l’écoute de tout le monde et avec qui on plaisante au bord de la piscine. Il se montre intransigeant sur la qualité du service rendu par l’équipage. Du matin au soir, il passe en revue l’organisation de la journée dans les moindres détails, de la décoration de la table du petit-déjeuner au menu du dîner, en passant par la propreté des chambres et le programme des animations. « Mon plus beau cadeau, c’est quand les croisiéristes, en quittant le bateau, me disent que la première chose qu’ils feront en rentrant, c’est de réserver leur prochaine croisière ». Comme eux, il est toujours prêt à larguer les amarres.