Directrice régionale France Télévision publicité, Stéphanie Gaumont anime les équipes du groupe, dont l’activité principale est la vente d’espaces publicitaires des 3 télévisions, des 3 radios et des 3 sites Internet d’Outremer 1ère, le réseau audiovisuel et radiophonique national français en Outre-mer. Une mission qui pourrait ressembler à un véritable défi pour cette maman de deux garçons, si elle ne faisait pas partie de ces femmes ambitieuses, optimistes et passionnées ! C’est donc au milieu d’un emploi du temps chargé que Stéphanie accorde un instant à Guyamag, avec beaucoup de naturel et de douceur.

Qu’est-ce qui vous motive et vous passionne dans votre métier ?

Stéphanie Gaumont : Apporter des solutions de communication aux entreprises de toute taille est notre coeur de métier. À travers elles, nous participons à l’essor des entreprises, en leur proposant des solutions qui leur permettent de développer leur notoriété et d’installer leur image. Quand nos clients nous disent que leurs parts de marché augmentent grâce à elles, c’est très motivant ! De manière plus personnelle, je suis passionnée par le management. Fédérer des équipes autour d’un projet, élever les collaborateurs à une maîtrise toujours plus optimisée de leur fonction, sont de grands défis à relever.

Quel a été votre parcours jusqu’à aujourd’hui ?

Après une maîtrise en communication en métropole, j’ai éprouvé le besoin de revenir en Guyane, où je vis depuis l’âge de 14 ans. Je me sens profondément guyanaise et j’ai toujours voulu contribuer à son développement. À mon retour, en 1996, j’ai intégré la régie publicitaire en tant que chef de publicité junior. J’ai grimpé les échelons pour devenir Directrice régionale Guyane de la régie, tout en assurant simultanément la direction déléguée de CANAL+ Guyane. En 2011, après 15 ans de responsabilité en Guyane, on m’a proposé d’étendre mes fonctions avec la régie en Martinique, puis en Guadeloupe. Depuis avril 2013, j’ai donc la responsabilité de la direction sur toute la zone Antilles-Guyane et je suis actuellement en phase finale d’obtention d’un Master II en Management Opérationnel à l’ESSEC, car il me semble important de renouveler ses compétences.

Pensez-vous avoir dû faire preuve de pugnacité davantage qu’un homme pour parvenir à votre statut ?

Je n’aime pas opposer systématiquement les femmes et les hommes dans l’entreprise. Mais on ne peut pas ignorer qu’il subsiste encore des différences très importantes dans la manière dont une femme est considérée dans l’entreprise par rapport à un homme. Oui, j’ai dû lutter fortement parfois contre des a priori pour me faire ma place. J’ai été obligée d’expliquer plus qu’un homme pourquoi j’avais envie d’évoluer et pourquoi je pensais que c’était légitime. Faire en sorte « que l’on pense à moi » pour un poste à responsabilité et évolutif ou que je puisse simplement défendre mes chances ont été des challenges souvent propres aux femmes.

Derrière votre fonction de directrice, vous êtes également une femme, investie dans la vie locale et associative de votre “pays”, mais aussi la maman de deux jeunes garçons ; quel est votre secret ?

J’essaie d’apporter le maximum de bien-être à mes enfants et à mon mari lorsque je suis à la maison, par exemple en leur cuisinant de bons petits plats ! Quand mes enfants me disent : « maman, tu fais toujours tout bien pour nous », cela me touche énormément. Je passe beaucoup de temps à leur expliquer le sens de mes absences et je me fixe une obligation de résultat pour qu’ils soient fiers de moi et qu’ils comprennent que l’effort et les sacrifices ont du sens. Je partage avec ma famille la passion du tennis, et je suis bénévole dans une association liée à ce sport. J’essaie de participer à la vie citoyenne de mon environnement, sans contrepartie. Pour tout mener de front, la clé est souvent une question d’organisation, et je crois que, dans ce domaine, les femmes excellent, tellement leur vie est multiple.