Arturo Lopez est directeur commercial des Maisons Delta et Karesol. Son groupe GLM est le leader de la construction de maisons individuelles en Martinique. Tombé dans la construction depuis qu’il a été stagiaire, Arturo connaît sur le bout des doigts le marché local, ses grandes dynamiques et ses petites réalités. Rencontre avec celui qui construit la maison de vos rêves.

Comment est structuré le marché de la construction de maisons individuelles en Martinique ?

Arturo Lopez : En Martinique, ce marché des MI est particulièrement atypique. Les constructeurs structurés ne représentent que 15 à 20% des maisons construites. L’essentiel est réalisé par le tissu artisanal et le “coup de mains”. Pourtant, l’avantage de passer par un constructeur « CMI » est indéniable. Nous sommes les seuls à présenter une garantie « financière d’achèvement », qui garantit que la maison sera achevée au prix convenu et délai convenu en cas de défaillance du constructeur. Face au poids de la construction non structurée, la Région Martinique a fait le choix de primer la filière avec l’Aide à la construction durable. Cette aide permet à tout un chacun de bénéficier de services d’experts dont ils n’auraient pas pu s’assurer les services.

Comment votre groupe est-il positionné sur ce marché ?

Nous sommes leader en Martinique pour la construction. Nous intégrons tous les métiers du bâtiment et intervenons de la conception à la vente, jusqu’à la réalisation. Nous avons deux marques : Maisons Delta et Maisons Karésol. Nous mettons la qualité au cœur de notre démarche. (Toutes nos structures sont vérifiées aux contraintes cycloniques et sysmiques). Nous sortons de terre 60 maisons par an. Nous faisons aussi une trentaine de maisons en lotissement par an. Cette activité fait travailler 80 salariés techniques et administratifs et 8 commerciaux. Nous travaillons aussi avec des architectes et des sous traitants. Notre activité est très créatrice d’emplois. Il y a pas moins de 15 entreprises qui travaillent sur un seul chantier.

Quelle est l’état de la construction durable dans votre secteur ?

Nous représentons 80% des demandes d’ARCD à la Région Martinique. Nous intégrons le durable dans la notion même de qualité. Proposer un bon rapport qualité-prix dans le respect des normes est notre préoccupation première. Les innovations sont permanentes sur le domaine, mais représentent souvent un surcoût pouvant atteindre 10 à 20% par rapport à une construction traditionnelle. La demande n’est pas encore prête. Nous devons tous être des consommateurs éco-responsables.

Comment voyez-vous l’avenir ?

Il y a un déficit d’au moins 3 000 logements sur notre marché. Mais face à une demande forte, les contraintes restent nombreuses. Les coûts de nos matériaux ne cessent d’augmenter, par exemple. La défiscalisation était un vrai plus. Nous conservons notre dynamisme et notre volonté de nous développer. Cap GLM Accession est, par exemple, un nouveau produit que nous lançons, qui permet une économie de 30% grâce à l’apport d’un investisseur. L’adoption du nouveau prêt à taux zéro, qui va entrer en vigueur en octobre, est aussi un élément positif.