La confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) de Guyane, créée en 2006, affiche des objectifs ambitieux pour l’avenir de l’entreprenariat guyanais. Sa présidente, Joëlle PREVOT MADERE revient sur un programme d’actions de grande envergure.

Quels sont les objectifs de la CGPME Guyane depuis sa création ?

La CGPME est un syndicat patronal interprofessionnel, qui se veut être le porte-parole des branches d’activités suivantes : Industrie, Artisanat, Commerce et Prestataires de Services.

Localement, la CGPME représente les TPE (Très Petites Entreprises) et PME (Petites et Moyennes Entreprises) – qui sont des entreprises patrimoniales – auprès des pouvoirs publics, des instances sociales et politiques afin de défendre leurs intérêts.

Notre objectif est de permettre l’accès à l’information, talon d’Achille des petites structures. Dans le cadre de la défense des intérêts collectifs de ses adhérents, la CGPME Guyane leur dispense également assistance et conseil. Enfin, la CGPME est aussi un lieu de rencontres, d’échanges d’expériences, de partage de savoir-faire pour les chefs d’entreprises.

Quelles sont les valeurs défendues par la CGPME Guyane ?

Convaincue que « le Patron Réel » est, vis-à-vis de ses salariés, le meilleur gage et le plus fort garant de la pérennité de l’entreprise et que le vrai dialogue d’entreprise se construit autour d’une relation personnalisée avec ses salariés, il apparait essentiel à la CGPME d’agir pour :

– Anticiper les bouleversements qui nous attendent.

– Repenser l’économie, corriger ses excès, revenir à la mesure.

– Garder la maîtrise de l’Homme sur la Nature. Mais aussi, quand il investit toujours plus sur le virtuel, garder le sens de l’Homme.

– Offrir aux générations futures un terreau qui permette de faire progresser la dimension humaine à travers l’entreprise.

– Transmettre un outil d’émancipation et d’épanouissement humain autour des valeurs d’engagement patrimonial, de racines, de mémoire… Laisser des traces !

Quels sont les projets phares de la CGPME Guyane?

Dans l’immédiat nous nous mobilisons afin d’obtenir des amendements substantiels de la loi sur le Compte permanent personnel de Pénibilité (en particulier, le critère de pénibilité portant sur les chaleurs extrêmes) qui entrera en œuvre au 1er janvier 2015. Et ce, avec le soutien d’autres socio-professionnels.

Nous considérons également crucial d’évaluer, dès maintenant, la LODEOM et en particulier le point portant sur les exonérations de charges patronales sociales, afin d’obtenir sa prorogation après 2017. Notre proposition aux autres instances socioprofessionnelles a abouti à leur soutien sur ce point également.

Nous travaillons avec les MPI Guyane sur l’abaissement du coût de la facture de la SGDE pour le secteur de l’agroalimentaire. Ensuite, pour l’année 2014, et au vu du contexte économique, nos actions ont porté et porteront sur les thèmes suivants :l Les procédures judiciaires préventives et curatives pour les entreprises en difficulté :Trop souvent le chef d’entreprise dramatise ces procédures et ne mesure pas suffisamment l’intérêt d’opter pour cette solution en étant conseillé.Des spécialistes viennent en faire présentation, invités par la CGPME Guyane.- La commande publique :Le poids de la commande publique dans l’économie guyanaise atteignant les 60%, elle doit être utilisée comme un véritable levier pour stimuler l’économie et les entreprises régionales afin de consolider l’emploi en Guyane.

Nous présenterons les différentes stratégies de recours possibles lorsqu’un chef d’entreprise estime que son entreprise a été lésée dans le cadre d’une participation à un appel d’offres. Nous rappellerons la règlementation en matière de délai de paiement appliquée aux acheteurs publics, et les stratégies pour les y contraindre.

– Les travaux pour l’adoption d’un schéma de cession des créances relatives à des retards de paiement de certains acheteurs publics auprès des organismes sociaux et/ou fiscaux, comme moyen de compensation de paiement des arriérés de cotisations, existants ou à naître.

À partir du rappel sur une des spécificités de la Guyane : « une commande publique devant consolider l’économie et l’emploi qui peuvent être mis à mal si celle-ci n’honore pas ses obligations de paiement dans les délais légaux », nous mènerons des travaux en concertation avec les organismes sociaux et fiscaux, notamment la CGSS qui se disait favorable à reprendre cette initiative déjà lancée par le passé.

Mission de travail qui serait donnée à des spécialistes du droit public.

– L’Amélioration de la « notation pays » de la Guyane auprès des assureurs-crédits COFACE (BPI) et SFAC (Groupe HERMES)

Il est essentiel de faire en sorte que la région Guyane soit mieux notée auprès des assureurs-crédits, en particulier au regard :

– De la construction du territoire qui nécessite des capitaux et des fonds de roulement lors des phases de croissance,

– D’une notation actualisée, en comparaison avec celles des Antilles françaises.

À ce jour, même si certaines PME disposent de bilans corrects pour bénéficier de crédits fournisseurs de la part d’exportateurs métropolitains, il est très difficile de s’en voir octroyer en raison de la peur qu’engendre la note pays de la région Guyane. Les importations doivent être payées au comptant avant le départ du bateau, ce qui génère un besoin en fonds de roulement non négligeable. Cette situation est un vrai handicap pour les entreprises guyanaises.

Comparativement à celles des Antilles, elle crée un décalage par rapport au fonctionnement d’une entreprise basée en métropole. En outre, elle réduit la compétitivité de nos entreprises à la base même.

Pire aujourd’hui, au vu du contexte de crise dans lequel nous nous situons, on assiste parfois à des situations dans lesquelles des demandes de paiement sont faites pour valider, au préalable, le lancement de la production, accentuant ainsi bien davantage le besoin en fonds de roulement et portant préjudice aux entreprises au niveau de leur compétitivité.

– Sans oublier la nécessaire réforme de la fiscalité
basée sur l’octroi de mer qui conduit, par effet pervers, à un maintien de la Guyane dans une économie de comptoir et à une absence totale d’efficacité en matière de développement économique.

Pour continuer à œuvrer au développement économique de la Guyane et vous accompagner dans l’expansion de vos entreprises, REJOIGNEZ-NOUS !

Adhérez et vous verrez… CGPME Guyane

Siège social 

situé au 744 Route de Baduel, Cayenne,

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