Pour répondre aux attentes des entreprises guadeloupéennes et de leurs salariés en matière de contrôle de gestion, la CCI IG – en partenariat avec l’ITESCIA, école de la CCI Paris Ile-de-France – propose des formations au sein du CWTC. A ce jour, 5 sessions de 18 mois ont formé au contrôle de gestion plus de 100 Guadeloupéens et Guadeloupéennes. Taux de réussite : 74 % !
Pour ce faire, la CCI IG fait appel à des intervenants de qualité. Rencontre avec Gérard Mirval, contrôleur de gestion, commissaire aux comptes, expert comptable et enseignant intervenant dans le cadre de cette formation.

Quel est votre parcours universitaire et professionnel ?

Gérard Mirval : J’ai un DEA de stratégie financière internationale et les diplômes d’expert comptable et de commissaire aux comptes. Je suis directeur associé d’un cabinet d’expertise comptable. J’ai enseigné à la Sorbonne – entre autres dans le cadre du Master Comptabilité Contrôle Audit – aux Ponts et Chaussées et en université. Au sein de la CCI de Cergy-Pontoise, je forme à l’expertise comptable et au contrôle de gestion dans le cadre du diplôme « Titre certifié de contrôleur de gestion » (TCCG). A l’origine, c’était une simple formation. Elle a eu tellement de succès – tous les participants trouvaient du travail suite à cette formation – que nous en avons fait un diplôme comprenant des enseignements en contrôle de gestion et culture professionnelle. Aussi d’autres chambres ont-elles décidé d’utiliser ce titre, dont celle de Pointe-à-Pitre. Je salue d’ailleurs le sérieux de l’équipe pédagogique guadeloupéenne, et le nombre limité de participants – 15 par promotion – idéal en terme d’accompagnement et d’émulation. Je participe à la formation en tant que représentant de la chambre fondatrice, la CCI de Cergy-Pontoise. La maison mère doit en effet avoir un contrôle sur cette formation. J’anime les modules
« Pilotage de la performance » et « Gestion de la qualité et stratégie ». Des spécialistes tels qu’enseignants d’écoles de gestion, experts comptables et avocats interviennent au cours de 715 heures de formation en centre.

Parlez-nous du contrôle de gestion.

Contrairement à ce que l’on pense, il ne s’agit pas d’une vérification de la gestion. C’est une technique anglo-saxonne : contrôle signifie « to control », maîtriser son environnement. Le contrôleur de gestion aide le chef d’entreprise à développer des outils permettant de prendre de bonnes décisions. Calculer le coût de revient par exemple. Quand on vend quelque chose, il faut savoir ce que ça coûte. De nombreu-ses petites et grandes structures ignorent ce que coûtent les biens qu’elles vendent ! On dit que gérer c’est prévoir, il faut donc des outils de prévision : budgets (pour se fixer des objectifs), tableau de bord (pour suivre de façon régulière l’axe fixé), calcul de coûts. Souvent, les entreprises sont en difficulté parce qu’elles vendent 8 ce qui leur coûte 10. Or les entrepreneurs ne mettent pas toujours en œuvre ces outils – qu’ils savent pourtant intéressants – parce que le contrôle de gestion n’est pas obligatoire, et qu’il a un coût. Mais ce coût est moindre qu’une liquidation ! Les tribunaux de commerce liquident jusque 7000 entreprises par jour en période de crise. Le contrôle de gestion devient obligatoire en cas de redressement judicaire, mais il aurait fallu le faire avant. D’autant que c’est un excellent outil de développement : si vous voulez vous développer, il faut savoir ce que gagne chaque produit. Or, si vous abandonnez le moins rentable, vous améliorez vos bénéfices. »

Contact CCI IG : Philippe PARMENTIER,

Coordonnateur pédagogique

0590 25 06 21 / 0690 266 966

p.parmentier@guadeloupe.cci.fr